• Le livre de Thomas Piketty "Pour une révolution fiscale" boulègue les idées reçues!

    Evidemment les férus de fiscalité n'y trouveront pas matière à s'émerveiller: la vocation de ce livre est pédagogique et il s'adresse à Madame et Monsieur Toulemonde, à ceux qui voteront en 2012 ... En effet l'auteur espère bien que son ouvrage contribuera à un débat de fond sur la refonte de la fiscalité, débat qui pourrait prendre toute sa place dans la période électorale qui s'ouvre!

    Quelques constats connus. Le système actuel n'est pas progressif mais régressif. Sur l'ensemble des prélèvements, le taux global d'imposition pèse plus sur les classes modestes et moyennes (40 à 56%) que sur les plus riches qui ne payent que 30% de leurs revenus. On est loin de l'image forte de Serge Gainsbourg brûlant les 3/4 d'un billet de 500 francs pour dénoncer le "vol fiscal"... La plupart des revenus du patrimoine échappent à la progressivité et l'essentiel des recettes fiscales provient des impôts indirects (TVA,..) qui pèsent sur tous les consommateurs accroissant l'injustice.

     Des pistes et des solutions. Je vous laisse le soin de les découvrir dans le livre de Piketty ... où il est question de fusionner l'impôt sur le revenu avec une CSG progressive, de refonte des cotisations salariales, de suppression des quotients conjugaux et familiaux, ...

     La révolution fiscale intéresse le citoyen mais aussi l'élu local  que je suis.

     En effet, depuis des années, le transfert de la charge fiscale depuis l' État sur les collectivités locales met à mal la justice sociale et territoriale. La suppression de la taxe professionnelle payée par les entreprises renforce encore plus ce phénomène.

     Alors oui, nous avons besoin d'une nouvelle politique fiscale sociale et juste ... qui n'oublie pas non plus l'approche écologique ! La taxe carbone, maladroitement ficelée par Sarkozy il y a 2 ans, devra être mise en œuvre afin de stimuler la reconversion de notre économie et d'en maîtriser les conséquences sociales. 

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  • Il y a les inconditionnels et puis il y a ceux (celles) qui sont viscéralement "allergique".

    Je veux parler du lombricompostage.

    Mon dernier billet présentait entre autre ma petite expérience "familiale". Je dis familiale à dessein, puisque son l'installation fut l'occasion de nombreuses discussions enflammées....Je dois rentre hommage à mon ami Vincent (aujourd'hui exilé à Albi) qui a su convaincre ma famille,.. mes arguments "rationnels" ne suffisant pas !

    Ça va sentir ! Et bien non. Les lombrics font leur affaire de nos restes alimentaires en toute discrétion ! Pas d'odeur pour un lombricomposteur en fonctionnement normal. Si une odeur apparaît (cela m'est arrivé au début), cela traduit un "déséquilibre alimentaire": trop de déchets humides d'un seul coup par exemple. Il suffit alors de corriger en apportant un carton de pizza souillé et le tour est joué ! Bref, après quelques semaines de pratique, no problemo !

    Ç'est dégoutant tous ces vers ! C'est vrai qu'en ouvrant le couvercle, on découvre nos amis en pleine orgie ! Personnellement, je ne trouve pas cela repoussant mais je reconnais que le spectacle de lombrics enlacés en train de se rassasier des épluchures de pommes de terre ou des peaux de banane peut troubler certains... A vrai dire je suis fasciné par la transformation que les lombrics opèrent en silence. Ils transforment nos restes en un terreau riche et nourricier en l'espace de quelques mois... c'est magique ! 

    Ç'est sur ! les vers vont sortir du composteur et envahir l'appartement! Du calme... Au début, quand j'ai démarré, il y avait 500 grammes de vers (fournis avec le lombricomposteur). Aujourd'hui, combien sont-ils ? Des milliers assurement ! J'ai appris (sur un forum) que les lombrics appréciaient particulièrement le marc de café qui est agit sur eux comme un aphrodisiaque (ça tombe bien, nous sommes une famille de caféino-dépendants). Tout ça pour dire que la reproduction des lombrics est particulièrement stimulé ... sans qu'aucun vers ne soit jamais sorti du lombricomposteur. En fait, ils ne supportent pas la lumière et restent donc à l'intérieur. Aucun risque d'envahissement n'est à craindre !

     
    Mon quotidien de lombricomposteur est donc sans embuches ni surprises ! Je me suis muni d'un petit seau pour y recueillir les restes de repas et autres déchets pourrissables et cela afin d'éviter d'aller déranger mes "hôtes" à la fin de chaque repas. Ainsi je les "nourris" tous les 2 jours environ. Comment évacuer le compost produit ? Mes plantes (à l'intérieur et sur mon balcon) et mes voisin(e)s apprécient particulièrement ce noir amendement. J'ai rencontré un passionné de lombricompostage qui a fait des photos comparatives de deux ficus: l'un nourri au compost de lombrics et l'autre sans ce précieux auxiliaire. La différence est flagrante ! 

     
    Avancée de mes recherches et essais pratiques. 

    Première expérience. J'ai renoncé à nourrir mes lombrics de restes de viandes ou de gras. Non pas que cela soit impossible, mais il y a une production d'odeurs gênantes (à l'ouverture du couvercle seulement). Si mon lombricomposteur avait été placé dans une cave ou au garage, j'aurais poursuivi mon essai jusqu'à son terme. L'ayant installé dans ma buanderie, je m'abstiens donc d'y mettre la viande, le poisson ou le gras.

    Deuxième expérience (en cours). Quand j'ai vidé mon aspirateur, j'ai déposé le sac au milieu des épluchures dans mon lombricomposteur , pour voir... Réponse en septembre ou octobre 2011, quand je récupérerai le compost de cet étage (mon lombricomposteur est composé de 4 étages).

    N'hésitez pas à m'écrire pour me faire part de votre avis...  Il serait intéressant de créer un club de "lombricomposteurs" désireux d'échanger ensemble...


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  • Je trouve assez malsain ce qui se joue autour de l'annonce du départ du directeur de la MJC, Bruno Houlès. Un départ qui serait d'autant plus surprenant que tout le monde reconnaît publiquement le bilan positif du directeur.

    A l'origine de ce malaise, il y a bien deux discours diamétralement opposés tenus à la mairie de Rodez en l'espace de quelques jours: d'abord une annonce de départ faite à l'intéressé puis, face aux divers réactions suscitées, une prise de position publique comme quoi rien n'était décidé quant au départ du directeur !

    S'abritant derrière le fait que la décision de changer de directeur relève de l'autorité de la fédération régionale des MJC, plusieurs élues ruthénoises et le Maire nous disent qu'ils n'avaient pas pris l'initiative de pousser Bruno Houlès vers la sortie. Si c'est administrativement vrai, tout le monde sait très bien que le "payeur" et donc le décideur politique, se trouve bel et bien à la mairie de Rodez. Cela est d'autant plus vrai que le maire a personnellement pris l'initiative de proposer le poste de direction à deux autres ruthénois (un homme et une femme)!

    À ce sujet, je dois aux lecteurs de ce blog une transparence totale. 

    Le maire de Rodez a proposé de remplacer Bruno Houlès par un de mes amis! Il s'agit d'Olivier Montbazet qui s'est investi aux cotés d'Emily et de moi-même durant la campagne des élections cantonales, il y a tout juste quelques semaines !!!! Je vous laisse juger du "coup politique" ! Le maire de Rodez  remplace un directeur, apprécié de tous, par l'ami d'un écolo qui, dénonçait, il n'y a pas longtemps, les "embauches de complaisance" à la mairie de Rodez ! Comme si on voulait montrer que les écolos sont prêts à cautionner pour un copain ce qu'ils dénoncent pour les autres. Je trouve cela franchement malsain !

    Contrairement à ce que j'ai pu entendre ici où là, je rappelle donc, avec force que rien n'a été entrepris, ni par moi-même, ni par d'autres élus écologistes de Rodez ou d'ailleurs, pour solliciter une faveur ou une embauche "amie" auprès du maire de Rodez ! 

    La gestion de la MJC doit retrouver une sérénité et cesser d'être le champ clos d'enjeux non avoués: on se souvient, à ce sujet, des prétextes lamentables qui avaient conduit à l'éviction de Olivier Montbazet et Chantal Combelles lors du renouvellement du Conseil d'Administration en décembre dernier.

    Il est nécessaire que Bruno Houlès puisse poursuivre, à Rodez, son travail.  Il faudra que ce soit pour mettre en œuvre un projet culturel partagé par les élus ruthénois et le Conseil d'Administration de l'Association LARC. Il faudra que ce soit dans le respect des valeurs de la fédération des MJC. Le fort engagement des bénévoles et du personnel de la MJC, les attentes des adhérents et du public méritent bien cela ! 


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  • Voila une demande légitime de nombreuses personnes qui ne souhaitent plus voir leur boîte aux lettres envahie de publicité. Je dis "envahie", car, sur le Grand Rodez, ce sont plus de 23 kg de papier par habitant qui atterrissent chaque année dans les boîtes aux lettres (la moyenne nationale est à 20kg/hab).

    Si cette publicité n'est pas choisie, comme c'est souvent le cas, elle finit rapidement et au mieux dans la poubelle jaune du recyclage (16kg/hab) ou au pire dans la poubelle noire (7kg/hab)... Le soulagement qui consiste à dire que ce papier est majoritairement recyclé ne nous satisfait pas, notre ambition est bien de réduire la quantité de papier gaspillé. Car il s'agit bien de gaspillage dès lors que la publicité n'est pas désirée par nombre de consommateurs.

    Ainsi l'Agglomération accompagnera les particuliers volontaires à apposer un autocollant "Stop Pub" sur leur boîte aux lettres. En amont, avec les donneurs d'ordres que sont les grandes surfaces par exemple, nous travaillerons dès l'an prochain pour faire diminuer la quantité de papier publicitaire éditée et imprimée. Ainsi, grâce à une charte de bonne conduite et à des consignes de distribution précises, les distributeurs publicitaires ne procèderont plus comme aujourd'hui en "arrosant" de manière large les boîtes aux lettres. Nous serons vigilants à permettre la réception de l'information des collectivités même pour ceux qui auront apposé le "stop pub" ! Notre action vise à éviter de jeter (et donc produire) un minimum de 3kg/hab de papier, soit environ 150 tonnes/an.

    Ce projet vous motive ? N'hésitez pas à me contacter ou bien à joindre le pôle réduction des déchets au Grand Rodez ...

    _________________________

    Pour contacter le pôle "réduction des déchets" de l'Agglo du Grand Rodez, tel : 05.65.73.83.23

    Le diagnostic du territoire, préalable au lancement du programme, avait mis en évidence que parmi les grand ruthénois qui n’ont pas de "stop-pub", 40% d’entre eux seraient prêts à l’apposer s'ils avaient la certitude de recevoir l’information municipale...

    Les chiffres concernant le Grand Rodez proviennent d'une enquête menée en Juin 2010 dans les 8 communes de l'Agglo.

    Les consommateurs désirant recevoir des promotions par @ pourront aller sur le site : http://www.prospectuschezmoi.com/index.php


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  • Danièle Polvé-Montmasson, préfète de l'Aveyron, vient de présenter la nouvelle carte de l'intercommunalité aveyronnaise. Place désormais à la concertation, pendant les 3 mois qui viennent, pour se retrouver à la rentrée afin de finaliser le document. Y aura t'il une véritable concertation ou bien les jeux sont ils faits ? Les amendements seront-ils possibles ou bien à la marge ?

    La démarche préfectorale me paraît quand même positive dans le sens où elle propose la coopération de territoires globalement plus larges et plus cohérents. 

    Pour autant j'ai deux surprises : d'abord la copie préfectorale ne porte que sur les périmètres des intercommunalités et ensuite le projet préfectoral ne prévoit aucun changement pour notre agglomération ruthénoise ! Toutes les communautés autour de Rodez s'agrandissent sauf la CAGR qui va devenir ainsi la CAPR, la Communauté d'Agglomération du Petit Rodez !

    Pour la représentante de l'État, trop élargir le Grand Rodez reviendrait donc à créer une grosse agglomération avec pas grand-chose autour et générer ainsi un trop grand déséquilibre territorial. Certes ! Mais à laisser les choses en l'état, n'est-ce pas se condamner à l'impuissance ? Je pense donc qu'il existe une marge entre reconduire la situation existante à 8 communes et imaginer une "méga-intercommunalité" ruthénoise d'une quarantaine de communes ! Je souhaite que les mois à venir soient l'occasion d'un débat constructif avec nos proches voisins! 

    Je le souhaite mais je suis inquiet. 

    Inquiet, parce que le débat sur les seuls périmètres est piégé. Fusionner les collectivités, certes, encore faut-il qu'elles en aient ensemble une envie commune ! À bouleverser la physionomie des communautés de communes, pourquoi ne pas en profiter pour en redécouper les contours ? Nous pourrions ainsi imaginer une Agglo ruthénoise avec une quinzaine de communes ! Mais avec le périmètre, il faudrait surtout parler "projet", "compétences", "moyens financiers apportés par l'État", "fiscalité" ou "gouvernance". Et là, curieusement, l'État est muet et les responsables politiques locaux très frileux!

    Inquiet aussi, parce que la conférence de presse de Mrs Mouly et Teyssedre aborde, entre autre, la question de l'élargissement de notre agglo sous l'angle biaisé des "charges de centralité" : l'élargissement serait ainsi imposé aux voisins, comme un moyen de leur faire supporter (et non plus aux seuls contribuables de l'Agglo) des investissements (musée, stade, piscines,...) qui profitent à tous ! Cette manière de voir les choses n'est pas justifiée, ni sur le fond, ni sur la forme ! Elle divise plus qu'elle rassemble ! D'autant que les récentes polémiques du début de l'année (mettant en cause certains maires et le président de l'Agglo) ont laissé des traces profondes et suscitent l'inquiétude chez nos voisins ! Et les attaques personnelles contre la préfète de l'Aveyron n'arrangeront surement pas les choses !

    Dans le cadre de la contrainte nationale et préfectorale, voila un dossier qui devrait se régler dans le consensus. Pour y arriver pourquoi ne pas raisonner en terme de projets adaptés aux bassins de vie et avec de la cohérence ? Ça tombe bien, les communes et communautés sont amenées à inventer l'Aveyron de demain en travaillant sur des SCoT, des schémas de cohérence territoriale. Ne serait-ce pas là le moyen, pour des élus locaux soucieux de l'avenir de leur territoire de trouver patiemment mais surement les moyens de travailler et de coopérer ensemble ? 

    En somme: se connaître, se fréquenter … avant de se marier (ou de se pacser) plus tard !

     


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