• Depuis le début de l'année, les annonces de hausse se bousculent: gaz, électricité, essence,… Cette tendance s’inscrit sur le long terme parce qu’elle n’est pas liée à une conjoncture temporaire mais plutôt à l’épuisement des ressources (peak oil). Et  la demande croissante en énergie de pays tels que la Chine ou l’Inde ne fera que conforter ces hausses !

    Selon certains économistes, en 2010, la facture énergétique a augmenté de 12 % en France faisant tomber beaucoup de ménages dans la "précarité énergétique".

    Les déplacements et le chauffage domestique pèsent lourd dans la facture énergétique... ainsi que dans les rejets polluants. Voilà deux chantiers majeurs à mener par l'Agglomération et les communes pour le plus grand bénéfice des particuliers et de l'environnement.

    Cela veut dire mettre des moyens importants pour la rénovation thermique du parc de logements existants notamment en centre-ville de Rodez ainsi que dans le parc "social". Cela veut dire aussi de réussir l'éco-quartier de  Combarel avec son réseau de chaleur au bois, construit à partir de l'actuelle chaufferie de la Chambre d'Agriculture.

    Cela veut dire aussi investir prioritairement dans les transports collectifs pour réduire le besoin d'usage de nos voitures: la rénovation du réseau de bus du Grand Rodez, à partir de janvier 2012,  y contribuera positivement. Mais le plus dur restera à faire, remplir les bus ! 

    Je rencontre trop souvent encore des personnes qui me disent que l'écologie est une affaire de riche !!!  On le voit bien au travers de ces deux exemples: une politique écologique est aussi une politique sociale !

    Alors soyons plus ambitieux et plus volontaires !


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  • Mais qu' a donc piqué un écolo pour proposer de s'éclaircir la voix en chantant l'Internationale? Tel pourrait être, en résumé, la synthèse de trois messages reçus suite à mon billet du 1°mai
    D'abord, cet hymne a vraiment une portée universelle et passe de siècle en siècle avec autant de force et de puissance. A l'heure de l'omniprésence
    médiatico-cathodique, des béatifications pontificales, de la politique-spectacle ces paroles résonnent particulièrement: "Il n'est point de sauveur suprême, Ni dieu, ni césar, ni tribun. Producteur, sauvons nous nous même...".

    Ensuite, je trouve ces paroles bien décapantes vis à vis de la gauche. Cet hymne synonyme d'émancipation a servi de ciment au socialisme Étatique ! Au moment où des millions de personnes le chantaient, les partis communistes confisquaient le pouvoir avec les conséquences que l'on connaît...

    Enfin, cet hymne, évoque évidemment pour moi, la "Commune de Paris"! Cette trop courte parenthèse de notre histoire porte en elle un espoir et des concepts politiques qui me semblent incontournables tels que l'autogestion ou la démocratie participative...  C'est une période historique qui est souvent associée à Karl Marx... Personnellement, je n'oublie pas non plus son gendre, Paul Lafargue, l'auteur du "Droit à la paresse". Sa critique radicale de l'aliénation par le travail et de la surproduction/surconsommation est un des fondements de la pensée écolo !

    Ce court pamphlet est revigorant et sa lecture réjouissante !

    Allez pour le coup, vous reprendrez bien un petit coup d'Internationale.... 


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  • Aurais-je commis, dans un précédent billet, un crime de lèse-majesté en parlant ainsi de notre avenir, suite à la publication des nouveaux contours de l'intercommunalité ? Rappelons-nous que l'actuelle communauté d'Agglomération composée de huit communes resterait inchangée, alors que toutes les autres communautés de communes autour seraient agrandies (doublées!) par le coup de baguette magique préfectorale ! 

     
    Comment en est-on arrivé là ? La lecture du document préfectoral nous apprend qu'il faut s'organiser à l'échelle du "bassin de vie". Or les propositions faites vont à l'opposé: comment imaginer que les habitants de Calmont devraient construire leur avenir dans la même communauté de communes que Réquista, ou ceux de La Loubière avec ceux de StGeniez d'Olt ? Il y a dans ce document des incohérences certaines. Pourra-t-on les corriger dans les mois qui viennent ? C'est mon souhait mais il faut bien reconnaître que nous courons une "course d'obstacles"!

     
    D'abord des obstacles externes. Le passé "guerrier" entre les anciens élus (Mrs Censi et Puech) a laissé des plaies non cicatrisées. Il suffit à certains de souffler sur la braise encore chaude pour raviver la querelle "urbain/rural". Il suffit à d'autres de justifier l'élargissement de notre Agglo par la nécessité de payer les factures des investissements prévus dans la ville centre, Rodez!

    Quel profit politique y a -t-il à manipuler ces vieux réflexes dépassés. Aucun ! Nous avons tout à gagner à construire le territoire de l'Agglomération de demain. S'il faut le faire à 12 ou 15 au lieu de 8 pourquoi pas ? Mais je suis convaincu d'une chose: cela se fera par un travail patient entre les communes et non sous la contrainte. Cela se fera s'i y a un projet commun entre toutes ces communes et non pour assumer les charges de quelques-uns! 
     

    De mon point de vue, il revient à la préfète de rappeler la règle du jeu: le bassin de vie de l'agglomération dépasse les 8 communes actuelles, renvoyant alors la balle vers les élus pour négocier une nouvelle composition de l'agglomération. Il revient aussi aux services de l'État de répondre aux questions des citoyens-contribuables: quel impact sur les impôts aurait un élargissement de l'agglo aux communes limitrophes ? Quels impacts sur les dotations de l'État pour les communes et communautés de communes ? Ces questions sont essentielles dans le contexte actuel de pression sur le pouvoir d'achat des familles ou sur les finances communales !

     
    Et puis il y a aussi les obstacles internes. La volonté et l'esprit communautaire sont en berne! Les nouvelles équipes en place depuis 2008 ont travaillé sur des projets lancés par les équipes précédentes et les dégâts occasionnés par le concept des "charges de centralité" a déjà produit des effets négatifs au sein même de l'Agglo. Notre communauté est en passe de devenir un supermarché ou des élus communaux viennent à la pêche aux subventions pour réaliser des projets dans leur propre commune. Comment être attractif pour nos voisins quand nous mêmes, ne sommes pas au clair de notre projet commun ?

    A l'inverse de cette municipalisation rampante, je défends un élargissement des compétences de notre agglomération en matière culturelle, sportive, sociale... Cela veut dire évidemment que les élus communautaires réfléchissent sur un projet commun au service des habitants. Cela veut dire aussi que les élus communaux et communautaires réfléchissent ensemble aux nouvelles relations entre communes et agglomération et aux moyens à transférer de l'un vers l'autre ! 

    Nous n'avons pas eu, à ce jour, cette intelligence politique, trop enfermé que nous sommes dans la gestion purement comptable qui nous guide !


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  • Bientôt le premier mai... Je vous propose de découvrir le titre de cet hymne qui a fait le tour du monde ...

    Le premier couplet étant trop connu, je passe au : 

     

    2°couplet:

    Il n'est point de sauveur suprême, 

    Ni dieu, ni césar, ni tribun. 

    Producteur, sauvons nous nous même ; 

    Décrétons le salut commun. 

    Pour que le voleur rende gorge ; 

    Pour tirer l'esprit du cachot, 

    Soufflons nous même notre forge ; 

    Battons le fer tant qu'il est chaud.

     

    3°couplet

    L'Etat comprime et la loi triche ; 

    L'impôt saigne le malheureux. 

    Nul devoir ne s'impose aux riches, 

    Le droit du pauvre est un mot creux.

    C'est assez languir en tutelle ; 

    L'égalité veut d'autres lois :

    Pas de droits sans devoirs, dit-elle ; 

    Egaux, pas de devoirs sans droits.

     

    4°couplet

     Les rois nous saoulaient de fumée ; 

    Paix entre nous, guerre aux tyrans !

    Décrétons la grève aux armées ; 

    Crosse en l'air et rompons les rangs !

    S'ils s'obstinent ces cannibales, 

    A faire de nous des héros, 

    Ils sauront bientôt que nos balles 

    Sont pour nos propres généraux !

     

    J'offrirai donc un brin de muguet à celle ou celui qui me le chantera ! 

    :-)



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  • Paraphrasant Clémenceau, on pourrait affirmer aujourd'hui que "le recyclage est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux seules mains des industriels!". C'est pourtant ce qu'a fait Brice Lalonde, en 1992, en portant sur les fonts baptismaux "Éco-Emballages". 

    A l'époque les écolos bataillaient, bien seuls, pour faire évoluer les pratiques qui semblaient immuables: une seule poubelle dans les foyers pour "alimenter" des incinérateurs ou des décharges ! Il a fallu inventer le concept du "pollueur-payeur" et de la "responsabilité des producteurs" pour amener les industriels à évoluer et permettre aux citoyens de trier. Plutôt que d'être pris à contre-pied par une opinion publique qui se sensibilisait de plus en plus aux thèses écolos, les industriels ont pris les devants et créé la société Éco-Emballages. Une société privée, à laquelle l'État a confié des missions publiques !

    L'objectif de cette société était simple: soutenir financièrement les communes (ou leurs groupements) pour couvrir le surcoût que représente la collecte des déchets recyclables (la poubelle jaune en Aveyron). Et pour aider les collectivités, Éco-Emballages fait payer aux industriels une "contribution" pour chaque emballage mis sur le marché. Ainsi l'argent collecté est reversé aux collectivités pour financer la collecte et le tri des recyclables.

    Mais ce scénario vertueux tourne à la catastrophe ! La contribution payée, en amont, par les industriels ou les importateurs est faible. Trop faible ! Elle ne couvre que 40% des coûts que les collectivités ont du engager pour mettre en place des collectes et des centres de tri pour les recyclables. Résultat, ces mêmes collectivités vont chercher dans les poches des contribuables les 60% manquants pour financer les investissements nécessaires. Vous avez là, pour une bonne part, la réponse à cette question souvent entendue: "Pourquoi la taxe des ordures augmente, alors qu'on trie nos poubelles ?".

    En Aveyron, nous allons être, à partir de 2012, encore plus pénalisé ! Éco-Emballages va mettre en œuvre un nouveau barème définissant les soutiens financiers qu'elle apporte aux collectivités. Et notre département, avec le nouveau mode de calcul, va perdre entre 700.000 et 1 million € !

    Pourquoi ? Parce que le précédent barème accordait un soutien financier plus important aux départements ruraux. Avec le nouveau barème, Éco-Emballages va plus soutenir la qualité de tri dans les villes. En opposant l'urbain au rural, Éco-Emballages espère bien diviser les départements et continuer son "business" !! Souvenons nous qu'en 2009, au début de la crise financière, cette société avait perdu 70 millions € de liquidités dans les paradis fiscaux, et cela au lieu de soutenir les collectivités locales !

    Pourquoi cela continue t'il ? Nos parlementaires continuent dans l'aveuglement et le mutisme et Mr Borlo a signé, en 2010, l'agrément à Éco-Emballages pour six nouvelles années … Le même Borlo qui avait signé, en catimini, avant de quitter le gouvernement, les permis de recherche pour les gaz de schiste.

    Il y a des comportements troublants ….


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