• Communauté d'Agglomération du Petit Rodez.

    Aurais-je commis, dans un précédent billet, un crime de lèse-majesté en parlant ainsi de notre avenir, suite à la publication des nouveaux contours de l'intercommunalité ? Rappelons-nous que l'actuelle communauté d'Agglomération composée de huit communes resterait inchangée, alors que toutes les autres communautés de communes autour seraient agrandies (doublées!) par le coup de baguette magique préfectorale ! 

     
    Comment en est-on arrivé là ? La lecture du document préfectoral nous apprend qu'il faut s'organiser à l'échelle du "bassin de vie". Or les propositions faites vont à l'opposé: comment imaginer que les habitants de Calmont devraient construire leur avenir dans la même communauté de communes que Réquista, ou ceux de La Loubière avec ceux de StGeniez d'Olt ? Il y a dans ce document des incohérences certaines. Pourra-t-on les corriger dans les mois qui viennent ? C'est mon souhait mais il faut bien reconnaître que nous courons une "course d'obstacles"!

     
    D'abord des obstacles externes. Le passé "guerrier" entre les anciens élus (Mrs Censi et Puech) a laissé des plaies non cicatrisées. Il suffit à certains de souffler sur la braise encore chaude pour raviver la querelle "urbain/rural". Il suffit à d'autres de justifier l'élargissement de notre Agglo par la nécessité de payer les factures des investissements prévus dans la ville centre, Rodez!

    Quel profit politique y a -t-il à manipuler ces vieux réflexes dépassés. Aucun ! Nous avons tout à gagner à construire le territoire de l'Agglomération de demain. S'il faut le faire à 12 ou 15 au lieu de 8 pourquoi pas ? Mais je suis convaincu d'une chose: cela se fera par un travail patient entre les communes et non sous la contrainte. Cela se fera s'i y a un projet commun entre toutes ces communes et non pour assumer les charges de quelques-uns! 
     

    De mon point de vue, il revient à la préfète de rappeler la règle du jeu: le bassin de vie de l'agglomération dépasse les 8 communes actuelles, renvoyant alors la balle vers les élus pour négocier une nouvelle composition de l'agglomération. Il revient aussi aux services de l'État de répondre aux questions des citoyens-contribuables: quel impact sur les impôts aurait un élargissement de l'agglo aux communes limitrophes ? Quels impacts sur les dotations de l'État pour les communes et communautés de communes ? Ces questions sont essentielles dans le contexte actuel de pression sur le pouvoir d'achat des familles ou sur les finances communales !

     
    Et puis il y a aussi les obstacles internes. La volonté et l'esprit communautaire sont en berne! Les nouvelles équipes en place depuis 2008 ont travaillé sur des projets lancés par les équipes précédentes et les dégâts occasionnés par le concept des "charges de centralité" a déjà produit des effets négatifs au sein même de l'Agglo. Notre communauté est en passe de devenir un supermarché ou des élus communaux viennent à la pêche aux subventions pour réaliser des projets dans leur propre commune. Comment être attractif pour nos voisins quand nous mêmes, ne sommes pas au clair de notre projet commun ?

    A l'inverse de cette municipalisation rampante, je défends un élargissement des compétences de notre agglomération en matière culturelle, sportive, sociale... Cela veut dire évidemment que les élus communautaires réfléchissent sur un projet commun au service des habitants. Cela veut dire aussi que les élus communaux et communautaires réfléchissent ensemble aux nouvelles relations entre communes et agglomération et aux moyens à transférer de l'un vers l'autre ! 

    Nous n'avons pas eu, à ce jour, cette intelligence politique, trop enfermé que nous sommes dans la gestion purement comptable qui nous guide !


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