• C'est confirmé par l'Ademe ! Depuis Juin, il n'y aura plus de soutien financier pour les nouveaux "plans de prévention" portés par les départements ni pour les nouveaux "programmes de prévention" portés par les communautés de communes !
    Le cadre dans lequel agissent désormais toutes les collectivités est le suivant :

    • obligation légale de mettre en œuvre la réduction des déchets (sous forme de plans ou de programmes) avant le 31 décembre 2012 ;
    • soutien financier pour les collectivités ayant contractualisé un accord avec l'Ademe avant Juin 2011 (c'est le cas de l'Agglo du Grand Rodez, mais aussi de Millau, Decazeville et Villefranche !) ;
    • pas de soutien financier pour les autres collectivités (c'est le cas du Sydom et du Conseil Général).

    L'Ademe avait mis en œuvre cette aide (financière et méthodologique) afin de lancer le démarrage de la réduction. L'objectif a été atteint avec un an d'avance: plus de 60% du territoire est couvert !

    Deux stratégies s'offraient aux collectivités. Celle que j'ai politiquement soutenue au sein du Grand Rodez consistait à être dynamique. Bien nous en a pris: nous disposerons d'environ 350.000€ de soutien financier (sur 5 ans). Une autre stratégie plus attentiste a été choisie au Conseil Général et au Sydom: elle montre ces limites !


    Cela faisait un an et demi que j'essayais de convaincre au sein du Sydom et par des rendez-vous auprès du Président du Conseil Général afin que ces deux collectivités s'engagent… Le Sydom venait de délibérer favorablement et J.C.Luche, que j'ai encore rencontré en mai, souhaitait le faire d'ici peu … La décision récente de "fermer le robinet" des aides prend de court ces 2 collectivités !

    Et maintenant, que va t'on faire ?
    Le danger serait que la politique de réduction des déchets s'arrête faute de subventions, car il  est courant d'entendre des élus dire "pas d'aide, pas de réduction". Et même si cela devient une obligation légale fin 2012 ? Ce ne serait pas la première fois qu'une loi reste "lettre morte"…
    Voila pourquoi, j'ai fait une autre proposition lors de la commission départementale, jeudi dernier (7 juillet).
    La politique de prévention pourrait être financée par un surcoût de la tonne de déchets traités : les sommes collectées viendraient ainsi abonder un fonds, dédié uniquement à soutenir les collectivités qui mettraient en œuvre la prévention des déchets. Trois avantages à cela :

    1. disposer d'un montant de revenus stable sans qu'il soit tributaire d'aléas budgétaires ou de remises en cause politiques dans les collectivités,
    2. envoyer un "signal prix" ! En renchérissant le coût à la tonne, on incitera davantage à limiter le tonnage produit !
    3. les collectivités "vertueuses" qui diminueront leur tonnage auront une baisse de leur facture à payer au Sydom.


    Je vais donc m'employer à défendre ces propositions au sein du Sydom et auprès du Conseil Général dans les semaines qui viennent !

    Comment mettre en œuvre cette idée ? Quelles réactions des élus ? La suite dans un prochain billet de ce blog….


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  • C'était pourtant un des engagements phares des "États Généraux du Vélo" voulus par le Maire de Rodez: un liaison cyclable sécurisée entre le centre ville et Bourran. J'avais présenté cette proposition lors de la restitution des travaux en février 2010 au conseil municipal.

    Force est de constater que le projet de requalification du Foirail, de l'Avenue V.Hugo et de la Place d'Armes présenté en mairie, lors de la réunion publique du 22 juin dernier n'est pas du tout satisfaisant en la matière !

    La dure réalité qui apparaît sur les plans actuels est la suivante: une bande cyclable est prévue sur le trottoir du jardin public, depuis la Gendarmerie/Salle des Fêtes jusqu'à la rue Planard.

    Il n'y a pas de continuité cyclable prévue vers le centre-ville !

    Il n'y a rien de prévu sur le croisement de la rue Planard et de l'Avenue V.Hugo !

    Il n'y a rien de prévu sur la Place d'armes !

    Il n'y a rien de prévu sur le Boulevard Gambetta !

    L'aménagement urbain, tel qu'il est présenté au stade actuel, reproduit malheureusement les pratiques antérieures d'aménagement dont les États Généraux du Vélo avaient démontré les limites !!!

    Faire des aménagements cyclables en pointillé, par petits morceaux, ne permet pas une lisibilité de la politique cyclable de la ville. Pire, cela entretient un faux sentiment de sécurité auprès des cyclistes en les laissant dépourvus face au flux automobile là où ils sont les plus vulnérables, dans les carrefours et les croisements ! C'est bien pour cela que nous avions proposé une "liaison continue" entre le centre-ville et Bourran !!!

    Le rendu de ce travail d'aménagement est décevant en matière cyclable: dessiner une bande cyclable sur un trottoir de plusieurs mètres est à la portée du premier technicien venu. Concevoir la continuité, les croisements, la traversée de la Place d'Armes et le raccordement avec le réseau existant est bien plus complexe : c'est ce qui reste à faire !!!

    J'espère que les cyclistes et les ruthénois se mobiliseront pour faire évoluer cet aménagement.

     

    Mes propositions.

    1>Aménagements cyclables sur la Place d'Armes. Profiter du rétrécissement de la voirie automobile (de 16 à 6m) pour libérer de la place pour une circulation cyclable. Il est en effet primordial que les vélos puissent être en sécurité à coté des voitures sur une place où la circulation automobile sera accélérée du fait d'un revêtement au bitume à la place des pavés actuels.

    2>Un trottoir traversant l'Avenue V.Hugo devant les archives départementales. Il s'agit d'assurer une liaison douce traversant l'Avenue V.Hugo et assurant la liaison entre Combarel et le Jardin Public/Multiplexe. Ce plateau permettra aussi de ralentir le flux automobile sur cette avenue rectiligne et orientée Est-Ouest avec un soleil matinal aveuglant où les cyclistes sont vus au dernier moment. Enfin, le plateau permettra aux piétons et particulièrement aux Personnes à Mobilité Réduite de traverser dans de bien meilleures conditions de sécurité qu'aujourd'hui, malgré le tout petit bout d'îlot central devant la brasserie.

    3>Zonage 30. Ralentir la circulation automobile dans les rues où la voiture doit cohabiter avec les piétons et les vélos: il s'agit des rues Crozat (derrière le Broussy), Abbé Bessou, Victoire Massol et Cabrières. Dans ces rues étroites, à sens unique,pourrait être mis en œuvre le "double-sens cycliste", à condition de permettre le partage de la voirie entre les vélos et les voitures et de mettre en conformité la signalétique.

    4>Aménagement cyclable du Boulevard Gambetta. Profiter des travaux de requalification du Boulevard (les voies automobiles vont être rétrécies) pour installer une circulation cyclable et assurer une continuité cyclable depuis l'Avenue V.Hugo vers la partie Sud du centre-ville.

    5>Installation de stationnements-vélos esthétiques et proches des équipements (nouveaux ou anciens): Salle des Fêtes, Multiplèxe, Jardin Public, Place d'Armes, Poste,…

     

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    Liens: 

    trottoir traversant : http://velobuc.free.fr/trottoirtraversant.html

    zone 30: http://www.cotita-centre-est.fr/IMG/pdf_z30_cete_lyon2_v3.pdf

    double sens : http://www.fubicy.org/spip.php?article65


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  • "Montrez nous l'exemple plutôt que de nous dire qu'il faut trier plus et mieux!". Voila une remarque frappée du bon sens, une volée de bois vert (évidemment !) que j'ai reçue lors d'une réunion sur le tri des déchets. Et la personne d'évoquer certaines rues de Rodez régulièrement encombrées de poubelles noires éventrées ...

     
    Je prends donc l'engagement d'aborder cela à la prochaine réunion de l'ensemble des élus municipaux de Rodez. 

     
    Par ailleurs, je n'ai pas pour habitude de me défiler mais je me dois d'être transparent et d'expliquer les "subtilités" actuelles qui régissent les rapports entre l'Agglomération du Grand Rodez et la Ville de Rodez. L'Agglo a pour compétence de ramasser les sacs noirs et jaunes, déposés aux heures de collecte prévues et selon un calendrier de collecte prévu. "Avoir compétence" signifie avoir obligation de faire, avec des moyens humains et financiers spécifiques. Cette compétence a été donnée à l'Agglo en Avril 2004 quand les 8 communes ont décidé de ne plus le faire par elles-mêmes mais de mutualiser leurs efforts. L'Agglo a donc obligation de le faire pour les particuliers. Pour les professionnels (commerçants, artisans) qui travaillent à proximité des habitations, elle peut le faire aussi dans la mesure où leurs déchets sont "assimilables" aux déchets des particuliers. L'Agglo assure ce travail tous les jours en centre ville de Rodez et deux à trois fois par semaine sur les autres portions du territoire des 8 communes: un service de 35 personnes y pourvoit et j'en assume la responsabilité politique.

    Les sacs noirs ou jaunes qui peuvent trainer la journée sur les trottoirs ont été déposés en dehors des jours et des heures prévues par le règlement de collecte de l'Agglo. Il en va de même des déchets encombrants (matelas, poussettes,...) déposés près des colonnes de récupération du verre ou du papier. Ces déchets sont collectés et gérés par le service "propreté" de la ville de Rodez: ils ne relèvent pas de la compétence de l'Agglo ! Voilà la situation actuelle héritée de 2004.

     

    N'importe qui, normalement constitué, me dira: "Pourquoi la Ville de Rodez et l'Agglo du Grand Rodez ne s'entendent ils pas pour solutionner ce problème ?".

    C'est effectivement ce que j'ai proposé (à ce jour sans succès). Ma proposition est simple: la mairie de Rodez donne la compétence "propreté" à l'Agglo pour que cette dernière soit autorisée à assurer la prestation de "A à Z". 

    De la même manière, lorsque des personnes refusent, malgré les multiples explications données par les "ambassadeurs de tri", de se conformer aux jours et heures de collecte, leurs comportements relèvent alors de la sanction: la loi appelle cela le pouvoir de police du maire, c'est à dire faire respecter la salubrité et la propreté sur le domaine public. Malheureusement, à Rodez, ce pouvoir de police n'est pas assumé et les incivilités continuent .... sans être sanctionnées! Là aussi, je demande que le maire ne s'oppose pas au transfert de son pouvoir de police vers le président de l'Agglo.

     
    Ma démarche constante est de faciliter la vie quotidienne et de rendre les enjeux compréhensibles. J'essaye de convaincre mes collègues élus de Rodez de donner à l'Agglo la compétence de "A à Z" concernant la gestion des déchets et la propreté qui va avec. 


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  • La reconversion du site Combarel concerne le périmètre de l'ancien hôpital mais aussi celui de la prison, de la maternité et du parking du Conseil Général pour un total de 4,5 ha.


    En concluant un accord politique entre le PS et les Verts en 2008 nous avions négocié une reconversion de ce site sous la forme d'un éco-quartier. Il nous revenait donc, une fois élus, de donner un sens à cette notion écologique. Voilà pourquoi nous avons mis en avant, entre autres aménagements, le "réseau de chaleur au bois". Cela veut dire qu'un ensemble de chaudières "bois et gaz" sera alimenté principalement par du bois (70/80%) ou du gaz (20/30%) et distribuera par l'intermédiaire d'un réseau enterré la chaleur aux 300 logements prévus ainsi qu'aux éventuels équipements (maison de retraite, hôtel, commerces, "quadrilatère",...). 


    Souvenons-nous, par ailleurs, que la la législation évoluant (en bien !), les nouvelles normes imposent des systèmes de construction, d'isolation et de chauffage particulièrement économes en énergie: c'est la fameuse RT 2012 ! Ainsi par exemple, une maison de 100m2 consommera l'équivalent de 500 litres de fioul à l'année pour se chauffer correctement et produire son eau chaude! Une première étude sommaire a conclu à la pertinence économique de ce réseau de chaleur au bois. Comparé avec la solution la moins chère disponible en ville, le bois représente une économie de 17% en intégrant tous les frais d'investissement, de fonctionnement et de maintenance.... Autant dire que l'écologie rejoint l'économie !


    Cette première étude permet aussi de nous alerter sur la pertinence qu'il y aurait à étendre le réseau de chaleur au delà du périmètre de Combarel vers le Foirail et les nouveaux équipements qui y sont déjà ou qui seront construits demain (Musée Soulages, maison de retraite "Bon Accueil", Maison de l'Enfance,...). Cerise sur le gâteau, la Maison de l'Agriculture possède déjà une chaufferie à bois surdimensionnée qui pourrait être reliée à Combarel et fournir le réseau en chaleur. Bénéficier d'un équipement existant permettrait de réduire encore les frais ... Mais cela nécessite de s'entendre sur une gestion partagée entre la ville de Rodez et le propriétaire actuel de la chaufferie... Il faut donc que la commune de Rodez ne tarde pas à se prononcer officiellement sur un mode de gestion du réseau: serait il géré directement par la commune ou délégué à une société privée ?


    Enfin la démarche "éco-quartier" nécessite qu'une concertation élargie soit menée avec la population. La presse s'est fait l'écho de l'invitation, par le maire de Rodez, à des associations comme "Canopée" ou "Action-Environnement" pour participer au comité de pilotage "Combarel". Je trouve cela pertinent mais à ce jour, il n'y a eu aucune réunion avec elles !!! La réussite de notre éco-quartier chauffé au bois aurait pourtant un fort impact en Aveyron en dynamisant la filière bois. C'est toute l'économie locale en partant des agriculteurs, des forestiers ainsi que les métiers du bâtiment qui serait gagnante !  

     

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    Commentaires.

    Dans un article du Midi-Libre, Hugues Ménatory, a reformulé mon billet avec une tonalité plus politique et incisive (le réseau de chaleur mettrait le feu au poudres...). Personnellement, je ne le crois pas !

    Le débat autour du réseau de chaleur à bois est serein, même si nous (Christian Teyssedre et moi-même) n'avons pas la même appréciation.

    Je fais le choix de m'exprimer car je pense que les citoyens ont besoin d'être associés aux décisions qui les concernent. Franchement, j'aimerais que les sujets soient beaucoup plus débattus en amont des décisions (qui reviennent de toute façon aux élus). Or pour débattre, il faut connaître les enjeux. C'est l'objet de mon activité sur ce blog, par exemple. 

    Bâtir un réseau de chaleur vers Combarel depuis la chaufferie de la Maison de l'Agriculture est une option envisagée par une étude préliminaire rendue récemment. Cela permettrait de répondre à la demande de chauffage pour les 5 premières années de commercialisation des logements prévus (la construction/commercialisation des 300 logements est prévue de s'étaler sur une dizaine d'années). Ensuite, l'étude prévoit que les chaudières seront renouvelées au fur et à mesure de la montée en puissance de la demande de chaleur à Combarel ou sur le Foirail .... C'est une manière de s'adapter à la demande et de diminuer/lisser les coûts de revient !

    J'ai parlé d'urgence, car les travaux avançant sur le foirail il est effectivement important que la ville de Rodez se positionne sur ces options: ces sujets sont en débat depuis plusieurs mois...

    Je ne mets donc pas "la charrue avant les bœufs" : l'ordre logique est bien que, d'abord, la Mairie se positionne sur l'intérêt et le principe du réseau de chaleur depuis la Maison de l'Agriculture, ensuite lance une étude approfondie pour déterminer les aspects techniques, juridiques et économiques, et en final propose au vote du conseil municipal la solution retenue. 

     

    Enfin, contrairement à ce qui est dit dans l'article de presse, aucune étude nouvelle n'est aujourd'hui menée pour approfondir le sujet: ni par l'Agglo, ni par l' Aménageur (et pour cause, il n'est pas encore désigné!), ni par la Maison de l'Agriculture...

     

     

     

     

     

     


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  • Cette année le feuilleton estival des restrictions d'eau se joue au printemps !

     La situation des nappes est très préoccupante et huit départements ont déjà pris des mesures de restriction sur les consommations d'eau. Cette situation est le résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique mais aussi des prélèvements excessifs que les pluies ne permettent plus de compenser : le changement climatique et les prélèvements épuisent la ressource !

    Cette situation est due à notre inconséquence et notamment au choix qui a été fait d’irriguer massivement le maïs, une plante tropicale aux besoins en eau exorbitants. Dans le bassin hydrologique "Adour Garonne" (l'Aveyron en fait partie), l’irrigation représente jusqu’à 80 % de la consommation d’eau en été. Les leçons de la sécheresse de 2003 n’ont pas encore été tirées: elle avait coûté 590 millions d’euros à l’agriculture selon l’INRA. Pour éviter ces catastrophes il faut évoluer vers des pratiques agricoles moins dépendantes de la ressource en eau. La logique voudrait que l'on adapte les activités au changement plutôt que tenter désespérément de modifier le milieu. Premièrement, les créations de réservoirs d'eau ne devraient être envisagées que lorsque toutes les solutions permettant d'économiser l’eau ont été mises en œuvre. Et deuxièmement, on pourrait déterminer les volumes maximum prélevables dans le milieu. Les irrigants seraient amener à "jouer collectif" en s’organisant pour se répartir ces volumes d'eau. Or c’est la politique inverse qui est menée !

    Le département de l'Aveyron, s'il n'est pas encore touché par les mesures de restriction, est néanmoins concerné par le débat sur les réserves d'eau. L'Aubrac, les Causses autour de Séverac, le Lévezou sont de vrais "châteaux d'eau". Il est à craindre qu'avec la sécheresse actuelle qui se profile déjà en Midi-Pyrénées le "serpent de mer" du barrage de Vimenet (projet à ce jour avorté) réapparaisse ! Mais quel en sera son promoteur ? Le Conseil Général ? Une chambre d'agriculture ? Un politique "visionnaire" ? Le lobby des maïsiculteurs ? La préfète de l'Aveyron ?  

    Je parie que d'ici l'été, nous aurons la réponse !


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