• "Vous ne pouvez pas être contre tout".
    Voilà la réponse qui se voulait cinglante du maire de Rodez à Marie-Claude Carlin, lors du dernier conseil d'Agglomération. Marie-Claude attirait l'attention du conseil sur l'aménagement de la RD 988 en trois voies et souhaitait réitérer notre attachement au concept de boulevard urbain.


    Dans une démarche dont il est désormais coutumier, le maire de Rodez s'est laissé emporter (ou bien le fait-il exprès ?) contre "les Verts", les accusant pêle-mêle d'être "contre tout, depuis l'aéroport de Rodez, jusqu'à la ligne LGV (Tours-Bordeaux-Tolouse)". Le conseil d'Agglomération serait il devenu le champ clos des règlements de comptes politiques ? Je m'y refuse ! Comme je m'y étais déjà refusé en février, au conseil municipal de Rodez. Mais force est de constater que les conceptions "politiciennes" sont en vogue chez certains !


    Sur le fond, je rappelle que concernant l'aéroport de Rodez, toutes les interventions publiques écolos ont souligné l' intérêt des lignes de service public "Rodez-Paris" et "Rodez-Lyon". La critique porte sur la mise en place et l'accroissement des lignes "low cost" Ryanair dont on conteste la portée économique, l'utilité sociale et la charge en subvention publique. Les écologistes ne sont donc pas contre l'aéroport mais contre le "low cost". Les écologistes sont contre la politique d'accroissement du trafic (il est envisagé d'atteindre les 200.000 passagers). Le maire de Rodez le sait mais en dénaturant nos propos il veut surement se dédouaner d'une co-gestion dispendieuse en fonds publics et anti sociale.


    Quant à la ligne LGV, les écologistes défendent une adaptation à la grande vitesse de la voie ferrée existante plutôt que la création d'une voie entièrement nouvelle: cela permettrait de finir le chantier plus rapidement et à moindre frais. Ces deux positions écolos n'ont rien "d'anti-tout" mais sont constructives et aussi valables que d'autres points de vue !


    Voilà donc "un nouveau coup d'épée dans l'eau" du Maire de Rodez : heureusement que son intervention à l'Agglo visait son adjointe "qu'il aime bien" (dit il). Je n'ose pas imaginer ce qu'il aurait dit à mon sujet .... Cela est d'autant plus "piquant" qu'un élu régional du Parti de Gauche et vice-président de l'Agglo (G.Serieys) s'est aussi opposé à la convention LGV (lors du vote au Conseil Régional à Toulouse), aura t 'il droit, lui aussi, aux "foudres" du maire de Rodez ? Suspens....

    ______________________
    sur l'aspect antisocial de Ryanair
    sur la position des écolos concernant la LGV
    sur la position de G.Serieys


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  • Il y a une réelle nécessité à optimiser les dépenses de fonctionnement de l'Agglomération. Aussi, il semble pertinent de se pencher sur la gestion du domaine de Combelles qui est assurée par la SEM du Grand Rodez. La démarche d'optimisation doit être cadrée politiquement par les élus et le nouveau président de la SEM qui sera élu prochainement devrait avoir un mandat du conseil d'Agglo pour œuvrer en ce sens.


    Il nous faudrait d'abord affirmer nos objectifs en tenant compte d'une triple réalité locale :

    ->premièrement, le village de vacances qui pourrait évoluer vers un écovillage dont les contours et le mode de gestion restent à préciser;
    ->deuxièmement, une activité équestre de portée nationale à conforter comme support de loisirs, vecteur de développement touristique et économique
    ->et enfin troisièmement, un domaine patrimonial et naturel à valoriser autour des activités de pleine nature...

    J'entends des élus autour de moi énoncer des conclusions catégoriques sur la nécessité de faire venir des investisseurs (Mr. Trigano, Vice-Président du Comité Régional du Tourisme...), d'envisager l'exploitation du futur centre par une DSP, de réduire la masse salariale, de transférer le camping municipal de Rodez à Combelles...
    Tout cela pose un problème de méthode... Avant d'énumérer des solutions "évidentes", je défends l'idée de travailler à l'optimisation de la gestion de Combelles en lien avec ceux qui le font vivre: le Grand Rodez certes, mais aussi les professionnels, les associations présentes et les différents usagers particuliers. Cette démarche tranche, j'en conviens, avec la démarche plus communément utilisée par certains élus: je persiste à penser que c'est pourtant la bonne, car les gens ont envie de participer aux décisions qui les concernent. Ensuite seulement viendra le temps des conclusions ... et du vote par les élus du Grand Rodez pour rentrer dans l'opérationnel !

    Notes explicatives.
    Domaine de Combelles = 120ha de surface, propriété du Grand Rodez, situé sur la commune du Monastère.
    SEM du Grand Rodez = Société d'Économie Mixte, de droit privé, dont le capital est détenu à 75% par le Grand Rodez (le reste à des sociétés ou personnes privées) et actuellement présidée par L.Mouly.
    DSP = Délégation de Service Public. Procédure par laquelle une collectivité donne la gestion d'un service public à un tiers (une société privée en général). La rémunération de ce tiers est liée au résultat de gestion du service rendu.
    La société "Campéole" exploite actuellement le village de vacances en été.


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  • Conseil d'agglo du 18 mai.

    Pour un changement de stratégie.
    On parle dans la note soumise au conseil d’agglomération de 700.000€ annuels versés au titre de la promotion de l’Aveyron pour l’année 2009 et de 480.000€ pour le premier semestre 2010, sommes versées par l’ Agglo, le CG12 et la CCI.
    Pour notre seule collectivité cela représente donc la somme de 400.000€ environ pour ces 18 mois. Tout cela normalement, je le répète, pour la promotion et le développement de notre territoire.
    Cela reste à voir !

    J’ai demandé à deux amis anglais de me rechercher les écrans promotionnels consacrés à Rodez et développés par Ryanair sur son site internet... C’est consternant !
    Sur 18 campings présentés, 6 sont hors département et 1 seul sur le Grand Rodez à Campéole...
    Sur les résidences haut de gamme, en tapant “Rodez” vous avez la surprise de découvrir aucune offre sur le Grand Rodez (même pas le Château de Labro !) et 70% des offres sont hors Aveyron. Renseignement pris, les résidences qui figurent sur le site ont acheté un espace promotionnel sur le site de Ryanair....
    Pour les chambre d'hôtes, le site n’en connaît qu’une autour de Rodez et elle est située à ... Entraygues !
    Ainsi la société Ryanair nous fait payer cher pour une pseudo promotion de notre territoire et propose par contre des offres concurrentes pour les départements voisins !
    Et c’est en fouillant péniblement sur le site que le touriste anglais découvrira 9 pages à télécharger sur Rodez. Par contre le touriste est prévenu: “Rodez est un préfecture provinciale et la vie nocturne n’est pas aussi trépidante qu’à Ibiza...” le décor est planté ! Si vous voulez manger des spécialités de poisson portugaises, le site vous envoie au restaurant “le lion d’or” fermé depuis 4 ans ! La dernière mise à jour du site date du 1° novembre 2007 ... NO COMMENT !

    Nous payons depuis toujours pour de la promotion, alors que c’est du bidon !
    Je demande donc que pas un seul centime ne soit versé par cet avenant n°3 avant que Ryanair nous fasse une proposition nouvelle d’un véritable outil de promotion de notre territoire.

    Vous allez dire que je suis naïf et qu’il faut considérer que ces sommes sont un moyen pour soutenir une ou deux lignes internationales (Rodez-Londres et Rodez-Dublin) afin d’attirer des touristes sur le Grand Rodez et l’Aveyron: cet argent  serait donc un investissement pour notre développement.
    Mais que nous rapporte les 70.000 voyageurs des lignes Ryanair ?
    Pour 1€ dépensé en marketing, les retombées touristiques seraient de 6€ pour le département et 7€ pour la région. Je demande à voir !
    Par contre avec l’afflux d’investisseurs anglais, tous les aveyronnais ont bien perçu la hausse de l’immobilier et la plus grande difficulté d’accéder au foncier pour ceux qui veulent acheter: c’est un comble, l’argent public injecté pour attirer les touristes a rendu plus difficile le parcours de nos accédants à la propriété !

    Où est la limite et que se passerait-il en cas de chantage du type de celui qui a eu lieu à Pau (contre Tarbes) et qui nous "pend au nez" avec l'ouverture prochaine de l’aéroport à Brive ?
    Sur ce dossier, c'est assez affolant, on ne maîtrise rien mais pour autant on nous dit que l'on n'a pas le choix: il faudrait continuer dans la voie déjà tracée d’un développement et d’une diversification du “low cost”, c’est à dire plus uniquement centré sur Ryanair. Attention casse-cou ! Il nous faut anticiper et avoir une vue à moyen terme du transport aérien. Les coûts du kérosène qui montent et monteront inexorablement poussent à l’évolution vers des plus gros porteurs qui nous sont inaccessibles au vu de la trop faible longueur de notre piste d'atterrissage... Le prix de l’énergie va par ailleurs pousser le prix du billet à la hausse. Nous irons vers une contraction du marché et non pas vers une explosion comme le supposait nos prédécesseurs !

    Il nous faut avoir une réflexion stratégique sur l’avenir du transport aérien adaptée à notre territoire. A mes yeux, la stratégie à la portée de nos finances, de notre territoire et de nos intérêts est de conserver une activité aérienne de “niche”, centrée sur les destinations vitales pour notre économie, à savoir Paris et Lyon. Finissons-en avec les destinations dites “low cost” qui sont en réalité des “high cost” pour notre collectivité. Et redistribuons nos moyens pour réfléchir plutôt à une baisse des coûts du billet vers Paris ou Lyon (un avion à hélices est plus économique qu’un à réacteur,...), ce sera bien plus bénéfique pour notre économie locale.
    Notre réflexion stratégique serait bien utile si nous la menions en parallèle avec l’élément majeur qui pourrait bouleverser la donne des transports dans quelques années: l’arrivée à 1h30 de Rodez du TGV et l’ouverture vers le Nord ou le Sud des déplacements à grande vitesse. Positionnons notre territoire dans ce sens plutôt que d’alimenter les puits sans fond du déficit de l’aéroport.


    Enfin se pose un réel problème de gouvernance, de cohérence et de transparence.
    D’abord se pose la question de la DSP renouvelée à la SEM Air 12. Pourquoi a t-on eu qu'une seule réponse à l'appel d'offres ? Je pose la question de savoir si le cahier des charges n’a pas été rédigé de manière à ce qu’il n’y ait qu’une seule société en mesure de répondre, la SEM Air 12 ?  Car on nous dit aujourd’hui que pas grand monde est intéressé pour assurer la gestion, alors que l'an dernier on nous présenté ici même la nécessité de recapitaliser la SEM Air 12 pour qu’elle soit “plus musclée” face à concurrence...! Voila une argumentation à géométrie variable !

    Ensuite se pose la question de la direction de la SEM. Malgré les erreurs stratégiques (doublement de la fréquentation à 300.000 voyageurs par an, malgré les déficits qui se creusent liés aux investissements démesurés,...) la direction de la SEM reste immuable et toujours “aux manettes”, sans remise en question. Le bateau prend l’eau mais ni le cap ni le capitaine ne changent... C’est surréaliste !

    Enfin se pose la question du pouvoir dans la SEM Air 12 et de la relation avec le Syndicat mixte. Personnellement, je pense que ce couple à trois que constitue le syndicat mixte ne peut pas fonctionner car il existe une alliance objective de 2 protagonistes contre l’agglo. Demander à la Région de prendre sa place est donc une bonne chose, même si je doute qu’elle y vienne ! En attendant, le cache-sexe que constitue la SEM Air 12 permet au syndicat mixte de s’affranchir des contraintes de la gestion publique: ce fut à mes yeux la porte ouverte à toutes les dérives et toutes les incohérences que nous constatons aujourd'hui. Il nous faut assainir cette situation et revenir à une gestion en directe par le Syndicat Mixte.

    Mes trois propositions se résument donc à:
    1> signature de l’avenant semestriel conditionné à une réelle proposition de promotion de notre territoire par Ryanair,
    2> une étude stratégique sur la desserte de notre territoire et le recentrage de l’activité de l’aéroport sur les lignes parisienne et lyonnaise en faisant baisser le prix du billet,
    3> arrêt de la SEM Air 12 et reprise de la gestion par le Syndicat Mixte élargi à la région midi-pyrénées.

    En attendant, et par mesure d’économies immédiates, éteignons les lumières qui éclairent le parking toute la nuit....

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