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    Voila le genre de "vérité" assénée par quelques élus (et non des moindres !) en mal d'argumentaire. Il faut traduire par "les écolos sont bien gentils, mais si on les écoute, on va trop dépenser !!".

     

    FAUX. Je veux livrer deux exemples contraires et récents.

     

    Le premier concerne l'éclairage public. 

    Quand au bout de trois ans de demandes répétées, on arrive à faire faire un calcul sur le potentiel d'économies qu'occasionnerait l'extinction de l'éclairage public inutile, on obtient une réponse édifiante: l'investissement financier est amorti en 6 mois !!! Ce calcul a été réalisé sur sept endroits précis situés sur la commune de Rodez ! Alors OUI, disons le franchement et sans retenue, l'écologie est une bonne chose … et rentable en plus ! 

    Le corollaire étant: "ne nous arrêtons pas en si bon chemin !" Maintenant que la démonstration est faite, continuons à réfléchir sur notre besoin d'éclairage (Pont de Bourran, immeuble du CCAS, Mairie,…). Plutôt que d'arroser de lumière la cathédrale et son clocher, ne serait il pas pertinent d'avoir une mise en lumière animée et différenciée ? Est il judicieux d'éclairer des avenues "comme en plein jour" (Bourran,…) ?

     

    Le second exemple concerne l'habitat économe.

    En quittant la rocade d'Albi, en direction de Toulouse, sur votre droite vous passerez devant une nouvelle construction avec un bardage extérieur en bois.La vie des écolos Il s'agit d'une pépinière privée d'entreprises, créée par la menuiserie Escaffre, située juste derrière. Vitrine de leur savoir-faire, cette ensemble immobilier consomme 40kw/m2 d'énergie pour le chauffage, la ventilation et l'eau chaude sanitaire ! Le prix de revient ? Idem qu'une construction récente énergivore, soit 1470€/m2. Construire à prix équivalent un bâtiment 4 à 5 fois moins énergivore, c'est possible ! Pan sur le bec des "mauvaises langues" ! L'exemple sur le ruthénois ne viendra pas des constructions réalisées par les collectivités puisque ni le musée Soulages, ni la nouvelle salle des fêtes n'ont été conçues selon la Réglementation Thermique 2012, garante d'une basse consommation (même si des mesures d'économies sont prévues) !! Le premier bâtiment BBC ruthénois sera donc privé, à Bourran, à l'entrée du "mail"…

     

    Et dans ces deux exemples, j'ai volontairement omis de parler du bénéfice strictement environnemental pour uniquement focaliser sur le bénéfice économique ! 

     


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  • Je publie sur mon blog une lettre de Jean Malié, envoyée à Europe-Écologie-Les Verts:

    Je voudrais que vous transmettiez à Madame Eva JOLY tous mes compliments pour sa déclaration proposant que le défilé du 14 juillet ne soit plus militaire. Cette idée me parait rejoindre l'initiative prise par la Ligue des droits et le Pacte Citoyen de manifester partout, à l'occasion de cet anniversaire notre attachement à la République Française de plus en plus défigurée, dérivant de plus en plus vers une monarchie despotique.

    Si nous marquons bien la prise de la Bastille il faudrait que les corps constitués qui condamnent cette idée et reprochent à Eva Joly d'ignorer notre histoire se livrent à une petite révision sur le sens à attacher à cette démarche des Parisiens en 1789. Ont-ils réfléchi à la place qu'occupaient alors ce que nous appelons les forces de l'ordre : armée, maréchaussée, etc. ? Soyons gentils pour eux : disons simplement qu'ils n'étaient pas aux côtés du peuple de Paris ce jour-là ! Nous commémorons donc un évènement qui ne devait rien à l'armée…sauf des coups de canon. Ce n'est pas l'anniversaire de fin de guerres où des militaires ont pu se distinguer, tels que le 11 novembre ou le 8 mai.

    Alors, Messieurs les censeurs un peu de sérieux : vous dites tenir aux valeurs de la République ; moi aussi : mais sous une même étiquette mettons nous le même produit ?

    Mais Jaurès a dit cela mieux que moi : .. " Eh bien ! nous aussi nous avons le culte du passé. Mais la vraie manière de l'honorer ou de le respecter, ce n'est pas de se tourner vers les siècles éteints pour y contempler une longue chaîne de fantômes : le vrai moyen de respecter le passé, c'est de continuer, vers l'avenir, l'oeuvre des forces vives qui, dans le passé, travaillèrent." ....."...C'est en allant vers la mer que le fleuve est fidèle à sa source."

    Madame Joly encore une fois merci !

    Jean Malié


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  • Elles mesurent autour de 1,60 m et sont toutes menues… a répété le commentateur. N'empêche, elles sont devenues, en défiant les pronostics, les nouvelles championnes du monde de foot… L'équipe japonaise féminine à battu l'équipe "made in USA" aux tirs au but !!

    C'est une petite chaîne privée, à l'audience confidentielle, Direct 8, qui retransmettait la finale mondiale. Le propriétaire de la chaîne, ami de la "Sarkozie", n'est autre que l'homme d'affaires, Mr Bolloré, surfant sur l' "image" porteuse du foot féminin ! Le service public, lui, est absent de l'événement ! Le sport pratiqué par des femmes ne serait pas digne de l'intérêt public !?

    J'ai regardé la finale et j'ai été conquis par le spectacle donné: respect (5 ou 6 coups de sifflet de l'arbitre sur tout le match !), sérénité, vivacité, suspense et … de jolis buts ! bref du foot comme on en voit pas souvent du coté des hommes ni des pros.

    Les valeurs du sport féminin peuvent elles imprégner le sport du "coté homme"?   De mon point de vue la question mérite d'être posée, à l'heure où les collectivités "investissent" de plus en plus dans les clubs sportifs: par exemple, le maire de Rodez répétant à qui veut l'entendre qu'il a augmenté de 60% le soutien au RAF et que ce n'est pas fini … 

    Dépositaire de l'intérêt général, les communes et l'agglo doivent se mettre d'accord  sur les objectifs et les soutiens nécessaires à la pratique sportive en général (et pas seulement au foot !). 

    A défaut de cette réflexion préalable, nous irons de déconvenue sportive en gouffre financier, à l'exemple de ce qui est en train de se jouer avec le SRA. D'un coté des subventions publiques et de l'autre une gestion approximative qui va se solder par un redressement de l'Urssaf de 300.000€… Qui va payer, alors que les démissions s'enchaînent à la direction du club et que le président va quitter Rodez?

     

    En attendant, promis, j'irai, dans les tribunes, soutenir les RAFettes pour la nouvelle saison.


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  • La lecture des "rapports d'activité" est souvent instructive ... pour peu qu'on fasse abstraction du jargon et d'une certaine propension à la langue de bois ! C'est donc avec curiosité que j'ai lu celui de l'Observatoire régional de l'air en Midi-Pyrénées (Oramip). Les pages 66 et suivantes décrivent une étude sur la Qualité de l'air du Grand Rodez.

    Durant plusieurs semaines, le long de notre RN88 dans sa traversée ruthéno-castonétoise, divers polluants (dioxyde d'azote et benzène) ont été passés au filtre de 30 redoutables "renifleurs". Résultats ? Les oxydes d'azote mesurés sont hors tolérances en 4 points de mesure sur 30 et les niveaux de concentration du benzène dépassent l'objectif de qualité en 7 points de mesure sur 8....

    "Respirons tranquilles" me diront certains, le vent habituel sur le piton nous préserve ! Et bien non, cette étude vient objectiver une situation dégradée de la qualité de l'air que nous respirons au quotidien ! Nous sommes donc bien concernés. Et en premier lieu notre politique de déplacement et de circulation qui n'est pas au dessus de tout soupçon, car le rapport indique bien que les points "rouges" sont dus à la circulation automobile !!

    >Le trafic sur cette rocade est promis à augmenter avec le raccordement autoroutier voulu par de nombreux élus du Grand Rodez et du Conseil Général (voir ma position hostile développée dans mes précédents billets) et la mise en dénivelé des giratoires. Or un trafic supérieur induira automatiquement une pollution supérieure !!!
    >L'urbanisation est prévue de se développer sur la partie castonétoise de la rocade entre le rond-point des Moutiers et l'actuel pôle automobile. Est-elle compatible avec un trafic et une pollution en hausse ???
    >Les normes de pollution qui sont autorisées aujourd'hui vont être revues à la baisse par l'État car elles ont montré qu'elles ne protégeaient pas correctement les populations... Déjà que nous sommes "dans le rouge" ou "l'orange" sur certaines portions de rocade, je vous laisse imaginer la situation quand la législation sera plus sévère !
    >La vitesse des véhicules est, avec la fréquentation, un élément important qui joue sur la quantité de polluants rejetés. Elle est actuellement limitée à 70km/h sur la portion urbaine de la rocade. Mais certains veulent l' augmenter et ont organisé une pétition sur FaceBook (A quoi sert une rocade à 70km/h ?). Il faut être clair: à 90, les véhicules polluent plus qu'à 70 et ils font beaucoup plus de bruit ! Il faudrait, à certains de nos élus, un peu plus de courage politique pour expliquer cela aux pétitionneurs plutôt que de verser dans la démagogie lorsqu'ils reprennent leurs arguments en demandant à la Préfecture d'augmenter la vitesse limite à 90 !

    L'avantage de cette étude est qu'elle rend les choses objectives. La réalité est bien préoccupante et nous ne pouvons pas la laisser se dégrader, au contraire ! Cela n'est pas un fantasme d' "écolos anti bagnole" ou "d'ayatollahs de la chlorophylle". C'est une réalité vécue, visible et mesurée.
    Pour rendre plus palpable cette triste réalité, je vous propose le calcul suivant:
    sachant qu'il y a 1 kilomètre entre les rond-points des Moutiers et de StMarc,
    sachant qu'un véhicule consommerait en moyenne 5 L au 100 à la vitesse de 70km/h,
    sachant qu'actuellement 20.000 véhicules empruntent quotidiennement cette portion de rocade,
    cela revient à brûler dans les moteurs automobiles, un volume de (20.000 x (5÷100)).... 1.000 litres de pétrole !
    Une cuve de 1.000 litres de pétrole brûlés chaque jour entre les Moutiers et StMarc.... 

    Je vous parlerai de la rue Béteille qui a aussi été analysée dans un prochain billet...

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  • C'est confirmé par l'Ademe ! Depuis Juin, il n'y aura plus de soutien financier pour les nouveaux "plans de prévention" portés par les départements ni pour les nouveaux "programmes de prévention" portés par les communautés de communes !
    Le cadre dans lequel agissent désormais toutes les collectivités est le suivant :

    • obligation légale de mettre en œuvre la réduction des déchets (sous forme de plans ou de programmes) avant le 31 décembre 2012 ;
    • soutien financier pour les collectivités ayant contractualisé un accord avec l'Ademe avant Juin 2011 (c'est le cas de l'Agglo du Grand Rodez, mais aussi de Millau, Decazeville et Villefranche !) ;
    • pas de soutien financier pour les autres collectivités (c'est le cas du Sydom et du Conseil Général).

    L'Ademe avait mis en œuvre cette aide (financière et méthodologique) afin de lancer le démarrage de la réduction. L'objectif a été atteint avec un an d'avance: plus de 60% du territoire est couvert !

    Deux stratégies s'offraient aux collectivités. Celle que j'ai politiquement soutenue au sein du Grand Rodez consistait à être dynamique. Bien nous en a pris: nous disposerons d'environ 350.000€ de soutien financier (sur 5 ans). Une autre stratégie plus attentiste a été choisie au Conseil Général et au Sydom: elle montre ces limites !


    Cela faisait un an et demi que j'essayais de convaincre au sein du Sydom et par des rendez-vous auprès du Président du Conseil Général afin que ces deux collectivités s'engagent… Le Sydom venait de délibérer favorablement et J.C.Luche, que j'ai encore rencontré en mai, souhaitait le faire d'ici peu … La décision récente de "fermer le robinet" des aides prend de court ces 2 collectivités !

    Et maintenant, que va t'on faire ?
    Le danger serait que la politique de réduction des déchets s'arrête faute de subventions, car il  est courant d'entendre des élus dire "pas d'aide, pas de réduction". Et même si cela devient une obligation légale fin 2012 ? Ce ne serait pas la première fois qu'une loi reste "lettre morte"…
    Voila pourquoi, j'ai fait une autre proposition lors de la commission départementale, jeudi dernier (7 juillet).
    La politique de prévention pourrait être financée par un surcoût de la tonne de déchets traités : les sommes collectées viendraient ainsi abonder un fonds, dédié uniquement à soutenir les collectivités qui mettraient en œuvre la prévention des déchets. Trois avantages à cela :

    1. disposer d'un montant de revenus stable sans qu'il soit tributaire d'aléas budgétaires ou de remises en cause politiques dans les collectivités,
    2. envoyer un "signal prix" ! En renchérissant le coût à la tonne, on incitera davantage à limiter le tonnage produit !
    3. les collectivités "vertueuses" qui diminueront leur tonnage auront une baisse de leur facture à payer au Sydom.


    Je vais donc m'employer à défendre ces propositions au sein du Sydom et auprès du Conseil Général dans les semaines qui viennent !

    Comment mettre en œuvre cette idée ? Quelles réactions des élus ? La suite dans un prochain billet de ce blog….


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