• Suite au débat sur le budget, des questions et des réponses…

    Quel a été mon vote ?

    Je me suis personnellement abstenu. Émily Teyssedre Julian, absente, m'avait donné son pouvoir et j'ai voté "contre" en son nom à elle, comme elle me l'avait demandé.

    Guilhem Sérieys, Jean-Philippe Sadoul, sont intervenus pour stigmatiser "mon opposition" aux investissements des collectivités et du Grand-Rodez en particulier. En agissant ainsi je serai un "père la rigueur"!

    Voilà une belle opération de désinformation ! Le texte publié sur mon blog de mon intervention en conseil montre bien que ma critique porte bien sur le surinvestissement démesuré pratiqué par notre Agglomération et non sur le principe théorique de l'investissement. En dénaturant mon propos, en le caricaturant, ils essaient de me décridibiliser au lieu de répondre à mon argument.

    Suis-je un "pessimiste défaitiste partisan du repli" comme plusieurs l'ont déploré ?

    Je suis plutôt entreprenant. Ma pratique concrète d'élu (à Rodez, au Grand Rodez ou au Pays Ruthénois) est là pour prouver que je vais vers les autres même s'ils ne pensent pas comme moi. Je porte des projets ouverts sur la société civile et les communautés de communes autour de nous. Je ne me reconnais donc pas dans ces griefs qui visent sûrement à me "cataloguer" et à me "casser".

    Guilhem Sérieys, Jean-Philippe Sadoul, Marie-Claude Carlin, Christian Teyssedre, Fabrice Geniez ont insisté sur l'importance de mener une politique d'investissement qui, à la différence de l'État ou des autres collectivités en Aveyron, tire l'emploi et limite le chômage.

    Je ne me situe pas dans un débat d'école (pour ou contre Keynes…). Il est évident que les millions que les collectivités investissent concourent à la dynamique économique, ce que je ne souhaite évidemment pas remettre en cause. Mais toute logique à sa limite qu'il faut savoir trouver. Pourquoi certains maires ne veulent-ils pas respecter ses limites ? Parce qu'ils ont la conviction que leur réélection future est conditionnée à la réalisation dès maintenant de leurs projets. C'est donc la "bousculade au portillon" pour les faire réaliser !

    Fabrice Geniez et Christian Teyssedre ont insisté sur la vertu de la dette, particulièrement de la "bonne" dette, celle contractée pour investir.

    J'en ai bien conscience. Les entreprises, les particuliers, les communes,... personne ne songerait à investir  sans emprunter et donc s'endetter… raisonnablement ! La question n'est donc pas d'avoir un débat "théorique" sur la "bonne ou la mauvaise dette" mais bien de savoir modérer son recours à l'emprunt. Personnellement je considère que, lorsque le "matelas de capital et d'intérêts" à rembourser est tel qu'il nous obligera à augmenter la Taxe d'Habitation de plus de 40%, la limite de l'insupportable est atteinte ! Au passage je répond à C.Teyssedre que s'endetter pour financer le fonctionnement d'une collectivité n'est pas une "mauvaise" dette, c'est tout bonnement illégal !

    Fabrice Geniez et Christian Teyssedre, Guilhem Sérieys, Stéphane Mazars et Ludovic Mouly ont rappelé que les projets qui génèrent tant d'emprunt sont lancés depuis trois années et qu'il est donc inconséquent de ma part de ne pas voter maintenant un budget qui ne serait que la traduction de la continuité passée.

    D'abord je dois reconnaître une erreur personnelle. L'an dernier en 2011 j'aurais du faire ce que j'ai fait cette année: m'abstenir. Par naïveté ou faiblesse, je me suis laissé "embarqué" dans cette spirale. Oui j'aurais du réagir et ne pas me contenter de critiquer "la tyrannie de l'investissement", en votant malgré tout le budget. Ce que je dis aujourd'hui aurait été plus cohérent, j'en conviens !

    Malgré tout, je continue de dire que tous les "coups n'étaient pas tous partis" et que nous avions encore en 2012 une marge de manœuvre pour réduire les investissements, le recours à l'emprunt et donc l'endettement. Personnellement j'avais estimé l'économie réalisable à 7millions € …

    Christian Teyssedre me reproche de ne pas dire les investissements que je ne souhaite pas voir engager…

    J'avais précisément demandé qu'une commission des finances soit invitée à discuter de cette question et j'y aurait apporter ma contribution. D'autres conseillers communautaires étaient d'accord avec cette démarche. Mais ni le président, ni le maire de Rodez n'en ont voulu. Je m'étais malgré tout exprimé en Bureau pour dire que par exemple les sommes prévues pour la Piscine Géraldini, le Parc des Expositions ou une partie des fonds de concours pouvaient être reportées… 

    Christian Teyssedre me reproche de jouer "les Cassandre" en parlant de l'augmentation de la taxe d'habitation du Grand Rodez.

    Les études nous montrent qu'entre 2014 & 2020, pour financer les effets du surinvestissement d'aujourd'hui, le montant de la taxe d'habitation perçue par le Grand Rodez devrait augmenter de plus de 40% ! J'ai été vraiment beaucoup surpris d'entendre C.Teyssedre dire qu'une telle augmentation ne remettrait pas en cause l'attractivité du Grand Rodez, lui qui a fait de la baisse de 5% de la taxe d'habitation perçue à Rodez la pierre angulaire de sa communication pour "une attractivité nouvelle de Rodez". La vérité serait elle modulable selon qu'on se trouve au conseil municipal ou au conseil d'agglomération ?

    Guilhem Sérieys a insister sur l'importance "d'éclairer" les citoyens sur le fait que le contexte difficile que nous vivons vient des choix politiques de la Droite, du Gouvernement et du président N.Sorkozy. 

    La fin de la Taxe Professionnelle qui assurait un revenu régulier en progression constante nous prive de recettes: c'est une évidence ! Même si la première année nous n'avons pas été perdant grâce aux mesures compensatoires, nous savons que cela ne durera pas les années suivantes. Mais, je me refuse personnellement d'expliquer aux contribuables grands ruthénois que les responsables de nos choix sont ailleurs que dans l'enceinte du conseil d'agglomération. Quand le contexte extérieur change, il revient aux élus gestionnaires de s'adapter au mieux. 

    Quel est mon avenir en tant que Vice-Président de l'Agglomération ?

    Étonnamment, c'est Stéphane Mazars qui, s'exprimant pour la première fois depuis 3 ans dans l'enceinte du conseil d'Agglomération, a évoqué cette question en se demandant comment je peux désormais continuer à faire partie de l'équipe. Avant le conseil, lors d'un entretien téléphonique que j'ai eu avec Ludovic Mouly, président de l'Agglomération, pour lui expliquer le sens de ma démarche j'avais par avance répondu à cette remarque. Si le Président de l'Agglo, qui m'a confié une responsabilité que j'exerce de mon mieux, change d'avis à mon sujet, je n'aurais pas à rougir de l'action que j'ai menée depuis avril 2008. Je suis donc … zen, en accord avec moi-même !

    Guilhem Sérieys, Marie-Claude Carlin et Fabrice Geniez ont voulu marquer leur espoir dans le changement possible de Président de la République en Mai pour voir évoluer la loi qui encadre le financement des communes et se desserrer la contrainte qui pèse sur les collectivités.

    Un optimiste répondrait que "l'espoir fait vivre" et un pessimiste que "les promesses rendent les fous joyeux" :-))


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