Sollicité par un journaliste de La Dépêche, je m'étais prêté au jeu des comparaisons avec deux autres amis cyclistes (Daniel Siffray, de l'association départementale défense et sécurité des cyclistes et Alain Misrahi). Nous avions, alors, comparé les temps de parcours entre des cyclistes et une voiture sur des trajets urbains.

En partant du journal (rue Louis Blanc) à destination de la mairie d'Olemps, avec mon vélo à assistance électrique (ça veut dire qu'il faut pédaler malgré tout mais que le moteur électrique vient soulager notre effort), j'avais été plus rapide que la voiture ! En sens inverse ce fut le contraire. En final, sur l'aller-retour, la voiture avait été plus rapide d'une petite minute !

Ce constat de la pertinence du VAE (vélo à assistance électrique), nous l'avions fait, en février 2010, lors des "États généraux du vélo" qui avaient été convoqués par le maire de Rodez, à l'initiative de l'Association Canopée. C'était une des 70 propositions que nous avions élaborées pour dynamiser l'usage du vélo à Rodez et s'affranchir des difficultés à monter sur le "piton".
C'est donc avec un grand plaisir que j'ai voté, avec tous mes collègues (conseil municipal du 8 avril), la subvention de 200€ versée par la commune aux ruthénois qui se porteront acquéreurs de VAE en 2011.

Reste que malgré le coup de pouce municipal (dont les modalités pratiques  pour en bénéficier sont décrits dans une convention d'engagement), l'achat d'un VAE reste un investissement important (1.200 à 1.800€). Voila pourquoi les "États généraux du vélo" avaient proposé d'adosser la subvention municipale à un prêt bancaire qui aurait permis pour une mensualité modique de disposer d'un VAE de qualité: cela aurait traduit une mesure environnementale en bénéfice social, en rendant le VAE économiquement plus accessible.

Avec la perspective d'avoir des cyclistes plus nombreux sur Rodez, l'enjeu maintenant se situe sur la sécurité des déplacements. L'accident mortel du Monastère nous rappelle l'ardente obligation d'amélioration de la situation. De mon point de vue, il s'agirait de sécuriser les bandes cyclables déjà existantes et de travailler sur la maîtrise de la vitesse automobile en agglomération avec les "zones 30".

Chantier à suivre pour nos prochaines "Vélorution", que les beaux jours verront refleurir !