• On sait que l'État ne considère pas le grand contournement de Rodez au programme des ses investissements (voir billet du 29 mars). De nombreux maires et la majeure partie des élus de l'Agglomération considère donc maintenant qu'il est nécessaire de fluidifier le trafic automobile sur la rocade en passant un ou deux rond-points en dénivelé. Ainsi les automobilistes circulant sur la rocade ne croiseraient plus ceux qui veulent rentrer ou sortir de Rodez. La contre partie de tout cela, serait évidemment la participation financière des communes et de l'Agglomération, au coté de l'État et peut être du Conseil Général.


    Il est amusant de constater que ceux qui veulent serrer les cordons de la bourse des finances locales sont les premiers à vouloir se substituer à l'État sur des dépenses et des compétences qui sont les siennes (route nationale), et pour des investissements de plusieurs dizaines de millions d'euros ... Où est la cohérence ?

    L'alternative aux bouchons sur la rocade ne réside pas dans une fuite en avant dans des investissements routiers: toutes les villes confrontées à ces problèmes de congestion n'ont rien résolu avec plus de goudron ! L'alternative réside dans la diminution du besoin d'utiliser la voiture pour aller au travail, car ces bouchons qui se produisent toujours aux mêmes heures sont essentiellement liés aux déplacements domicile-travail. L'alternative réside dans une politique judicieuse de transports urbains couplée à un usage raisonné de la voiture (covoiturage,...). Au lieu d'accroître les surfaces de voiries disponibles pour les voitures, il faut faire un choix contraire: celui de réserver la priorité de l'usage de la voirie à des modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle. Malheureusement, peu d'élu croit à cette solution et donc l'Agglomération du Grand Rodez continue d'imaginer l'avenir en "noir goudron".

    Par ailleurs, mon opposition à ces investissements routiers sur la rocade et à ces mises en dénivelé est justifiée par la défense du cadre de vie des riverains. Car tout cela va se traduire par plus de trafic, plus de pollutions et plus de bruit. Le tout dans des zones d'habitat dense à Onet ou à Rodez.

    Il faut reconnaître au maire d'Onet le Château, une certaine constance à vouloir transformer ce qui était un simple boulevard urbain en future voie rapide urbaine, le tout au nom de la fluidité du trafic. Il ne manque pas une occasion en ce sens, faisant un lobbying intense auprès du Conseil Général et proposant récemment l'augmentation de la vitesse à 90km/h ... Par contre la volte face du maire de Rodez est plus récente, lui qui tempêtait, il n'y a pas si longtemps (en 2009) contre l'État (et le maire d'Onet) jurant les grands Dieux que jamais il ne sacrifierait la qualité de vie des riverains sur l'autel de ce qui deviendra à terme une autoroute urbaine !

    Pour ma part, je continue à m'opposer (avec les élus écolos) à ces projets délirants et néfastes. Je continue à dire que nous n'aurons pas les moyens financiers pour, à la fois, financer des voies rapides (qui ne sont pas de notre compétence) et faire du transport urbain (qui est pleinement dans notre compétence): il nous faut choisir nos priorités !


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  • En réponse à une interrogation de l'Agglomération du Grand Rodez, le préfet de Région, coordinateur pour la RN88, a récemment répondu que les études concernant le grand contournement ne sont pas incluses dans le plan de financement 2007-2014. Il n'est pas non plus envisagé de les inclure dans le Schéma National des Infrastructures Terrestres, actuellement en cours d'élaboration. Vu de Paris ou de Toulouse, le grand contournement de Rodez n'est pas dans les tuyaux ! Il faut se rendre à l'évidence, il n'existera pas dans les 20 ou 30 ans qui viennent ! Une fois intégrée cette vérité première, il nous faut prendre conscience du scénario catastrophe qui est en train de se jouer, avec comme chef d'orchestre le Département de l'Aveyron, secondé par plusieurs maires et l'Agglomération du Grand Rodez.


    1er temps : Toulouse-Rodez avance avec la portion tarnaise jusqu'à La Mothe, puis le contournement de Baraqueville. L'autoroute arrivera aux portes de Rodez débouchant sur des portions de route à 2, 3 ou 4 voies en traversée d'agglomération, dans des zones d'habitat dense surtout à Rodez et Onet.


    2ème temps : le département de l'Aveyron réalise le "barreau de Saint-Mayme" raccordant Lioujas à Onet en permettant la déviation de Sébazac. Ce barreau permettrait aussi, dans une perspective plus lointaine, de relier la future portion autoroutière " Lioujas-Séverac" à "Rodez-Toulouse".


    3ème temps : l'agglomération de Rodez se retrouve pris au piège d'une liaison autoroutière reliant Lyon à Toulouse (A75/A88) et passant sur le tracé actuel de la "rocade", appelé en son temps "boulevard urbain".


    Entre-temps, l'État (peut-être), le Département et l'Agglomération du Grand Rodez auront mis en dénivelé les différents rond-points, élargi le pont de Saint Cloud et augmenté la vitesse de circulation à 90 km/h (voire plus ?)...


    C'est contre ce projet apocalyptique d'aménagement de nos communes que je réagis ! Il faut retrouver à la rocade sa vocation de boulevard urbain et refuser la lente évolution prévue vers  une autoroute urbaine ! Je dis lente évolution car par touche successive, de nombreux élus actuels des communes d'Onet, de Rodez ou de l' Agglomération sont en train de défaire ce que nos prédécesseurs avaient très justement protégé: une rocade à dimension urbaine et non à vocation autoroutière !


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  • Nous avons démarré en juillet à une petite dizaine et nous étions la dernière fois une vingtaine de cyclistes !Transports


    Nous nous retrouvons devant la mairie de Rodez et partons à vélo déambuler dans les rues. Il y a même un couple en tandem ! Et pour finir "on fait l'apéro" au kiosque du jardin public !
    C'est un début modeste pour une vélorution !!


    En route, nous croisons quelques ruthénois incrédules: serait-ce si difficile de pédaler à Rodez ?

    Notre objectif est de montrer le contraire, dans la bonne humeur. Il s'agit aussi d'interpeller la Mairie et les collectivités pour que le vélo soit réellement intégré dans les projets de voiries à venir.

    Notre prochain rendez-vous, vendredi 17 septembre à 18h30 devant la mairie !
    il faudra que nous soyons plus nombreux que nos amis de Millau: leur vélorution à quelques tours de pédale d'avance !! (A lire sur internet => La vélorution à Millau).


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