• Claudine Bonhomme et moi-même, ne nous sommes pas présentés au dernier conseil municipal de Rodez. Nous avons délibérément décidé de ne pas y aller ! Pourquoi un tel choix ?

    D'abord, il faut savoir que nous ne sommes pas concernés par les accords électoraux entre le parti socialiste et le parti radical de gauche qui a amené ce dernier et ses élus à boycotter le conseil municipal de Rodez. 

    Quand nous avons été contacté par deux élus du parti radical de gauche (Daniel Rozoy et Stéphane Mazars) nous avons pensé que boycotter ce conseil municipal, en s'associant à l'initiative du parti radical de gauche, représentait pour nous l'opportunité de développer notre propre message vis-à-vis du Maire de Rodez. 

    Depuis 2008, date de notre élection, Claudine et moi, n'avons cessé de subir les foudres du maire de Rodez.  Au début, je croyais qu'il s'agissait d'un problème politique entre un élu socialiste et des élus écologistes. Et puis, nous nous sommes rendu compte, que le Maire agissait de la même manière avec tout le monde, socialiste ou pas. Il a une attitude intolérante vis-à-vis des gens qui ne pensent pas tout à fait comme lui. 

    A cela, s'ajoute un problème de management du personnel de la ville. Combien de cadres et de responsables désemparés après être passés «en jugement» devant le Maire … ? 

    C'est tout cela qui est "remonté à la surface" quand le PRG nous a parlé de boycott: Claudine et moi avons voulu dénoncer une dérive autoritaire et peu respectueuse vis-à-vis des partenaires politiques ou du personnel. Pratique éloignée des valeurs que doit défendre un élu qui se réclame de la gauche. 

    Contrairement à ce que prétendent certains, ni Claudine ni moi-même, ne remettons en cause la régularité des élections à l' Agglomération du Grand Rodez: le maire de Rodez est tout à fait légitime dans son nouveau costume de président de l'Agglo. Monique Herment-Bultel et Gilbert Gladin sont tout à fait légitimes dans leur rôle de vice-présidents. Contrairement à ce que prétendent certains, Claudine et moi sommes assidus aux séances du Conseil Municipal ! Nous assumons tout à fait notre absence lors du dernier conseil municipal et nous souhaitions marquer notre opposition à ce qui est, pour nous, des dérives de management du maire de Rodez. 

     

     

     


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  • Ce jeudi 11 juillet je découvre dans la presse  que les boues de la station d'épuration de Baraqueville vont être stockées sur la station d'épuration de Bénéchou gérée par le Grand Rodez.

    Cette information nous arrive par le biais d'une conférence de presse qui a réuni le directeur général de la société Terrasol M. Baroni, madame le maire de Baraqueville Marie José Marti et le président du Grand Rodez Christian Teyssedre. 

    Le premier problème posé est un problème de gouvernance. Le président du Grand Rodez n'a pas consulté son vice-président en charge de l'assainissement, Patrick Gayrard, ni le vice-président chargé de la gestion des déchets, moi-même. Il n'a pas non plus consulté le maire d’Olemps, Sylvie Lopez, qui est aussi vice présidente de l'agglomération du Grand Rodez et sur la commune de laquelle est située la station d'épuration de Bénéchou. 

    La gestion des boues d'épuration est une question difficile : cela déchaîne les passions et les réactions en chaine. Depuis 2008 nous avons mis en place une forme de gouvernance partagée entre l'Agglomération, la commune d’Olemps et les habitants-riverains de la station de Bénéchou, ce qui a permis de gérer convenablement la question des boues. 

    En effet, nous avions créé un réseau de citoyens qui, à coté des élus d’Olemps et de l'Agglomération, surveillait le traitement des boues de la station de Bénéchou. La règle du jeu instituée, nécessitait une transparence totale sur l’origine des boues, leur mode de traitement et éventuellement les nuisances qui pouvaient être produites par la station d'épuration. 

    En agissant de manière individuelle, le président de l'Agglomération casse la dynamique mise en place jusqu'à présent au sein de l'Agglomération du Grand Rodez, dynamique voulue en son temps par Ludovic Mouly. Il met à mal la concertation. Il met à mal la confiance que les citoyens avaient acquise. 

    Pourquoi donc un tel empressement du nouveau président de l’Agglomération et du maire de Baraqueville ? Il s’agissait en fait d’annoncer, après 7 ans de procédure, que la société Terrasol jetait l’éponge et qu’elle abandonnait le projet si controversé qu’elle avait sur le site des Hivernoirs au sud de Baraqueville. Fini les panneaux des opposants de l’association des Hiverpurs, qui «faisaient tâche» à l’entrée de Baraqueville. A la veille de l’entrée dans l’Agglomération et à quelques mois des élections, le maire faisait une jolie opération ! Mais qu’est-ce qui explique la présence du président de l’Agglomération dans un conflit entre la commune de Baraqueville et une société privée, conflit qui est en train de se résorber et qui ne concernera pas l’Agglomération au 1° janvier 2014, date d’entrée de Baraqueville dans l’Agglo ?

    La seule explication que je vois, et qui transparaît à travers la lecture des articles de presse, est la volonté politique affichée de laisser croire que le problème des boues de station d'épuration de Baraqueville est terminé gràce au Grand Rodez, comme si l'entrée de Baraqueville dans l'agglomération résolvait d'un coup de baguette magique les problèmes antérieurs. 

    Et bien NON ! Aujourd'hui la qualité des boues baraquevilloises ne permet pas un stockage sur la station d'épuration de Bénéchou contrairement à ce qui est dit dans les articles ! Autre fausse information des articles, les boues baraquevilloises ne pourront pas rejoindre le plan d'épandage du Grand Rodez.

    La communauté d'agglomération du Grand doit dire que l’annonce du stockage des boues baraquevilloises à Bénéchou est erreur. Idem pour l'intégration des boues baraquevilloises dans le plan d'épandage du grand Rodez.

     Et j'attends en outre du nouveau président de l'agglomération une méthode de travail qui associe les élus en charge plutôt que des annonces à la «petite semaine»… En somme, il s'agit simplement que le nouveau président de l'Agglo traduise dans les faits le communiqué de presse qu'il a lui-même envoyé récemment et dans lequel il annonce que sa présidence sera marquée par une concertation élargie avec les communes et avec les élus !!!

    Traduire ce que l'on dit par des actes, cela s'appelle comment déjà ?

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    Mercredi 17 juillet.

    Depuis la parution de ce billet,

    >un communiqué officiel de la Communauté d'Agglomération du Grand Rodez est venu infirmé les propos comme quoi les boues de Baraqueville seraient stockées à Bénéchou. Dont Acte.

    >une motion du conseil municipal d'Olemps est venu rappelé l'importance de la concertation entre responsables avant toute expression dans la presse... surtout quand cela induit des contre-sens. Dont acte.

    >le nouveau président de l'Agglo se défend d'avoir dit ce que les journalistes ont présenté dans la presse. Il pensait venir à une conférence de presse sur les 40 ans de Baraqueville.... La présence du président de la société Terrasol (société en cause dans le projet controversé) aurait peut-être du l'alerter !!

    Vu d'aujourd'hui, de mon point de vue, cela reste un exercice de communication ratée et significatif de dysfonctionnements réels. Mais cela est une autre affaire ...

     

     


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  • Un nouveau président.

    Suite à la démission de Ludovic Mouly de la présidence de l'Agglomération, le conseil communautaire était invité, ce mardi 9 juillet, à réélire un nouveau président, ainsi qu'un nouveau bureau composé des vice-présidents. Le maire de Rodez, dans son rôle de futur président, avait tout organisé pour que tout se passe selon ses volontés... Les médias avaient été prévenus et il avait aussi pris soin de négocier avec le sénateur Mazars un arrangement pour une vice-présidence attribuée à Daniel Rozoy.

     

    Candidature à hauts risques ?

    Le fait de me présenter à la présidence de l'Agglomération, face au Maire de Rodez, m'expose à des mesures de rétorsion de sa part ! Je sais bien qu’il tentera de réagir de la sorte. Mais je préfère prendre le risque de perdre ma vice-présidence plutôt que de me taire !  J'ai donc décidé de passer outre la menace, de me présenter et de dire ce que j’avais à dire (voir ma déclaration en fin de texte). J'ai appris à l'issue du vote qu'il avait demandé à deux personnes différentes de se présenter contre moi.... Sans succès !

     

    Pourquoi ?

    Pourquoi avoir poser ma candidature à la présidence de l'Agglomération ? Non pas pour être élu, mais pour affirmer des valeurs importantes que le président annoncé ne porte pas !

     

    Illégitime ?

    Ce fut sa réponse quand j'ai prévenu le Maire de Rodez de ma candidature !  Serait-il illégitime de ma part de défendre une vision différente de la sienne. Comme si la présidence était sa chose, comme s'il y avait une vision unique dont il serait le dépositaire naturel ! Le fait que 35% des conseillers m'ont suivi dans cette démarche (16 voix sur 44) montre bien que la question de la légitimité ne se pose pas; à moins d'être aveugle !

     

    Y aurait il un cas "BERARDI" ?

    C'est ce que voudrait faire croire le Maire de Rodez pour me décrédibiliser, pour me déconsidérer. J’ai montré par ma pratique quotidienne que je travaille de manière collégiale, coopérative, constructive autant avec les autres élus (quelque soit leurs affinités) qu’avec les services: je ne suis donc ni «à part», ni «jusqu’auboutiste». Comme chaque être humain, j’ai besoin de respect pour évoluer en confiance... Mais ce qui s'est passé lors de l'élection de Monique Herment-Bultel à la majorité relative au bout de trois tours de scrutin, ce qui s'est passé avec l'élection de Gilbert Gladin à la place de Daniel Rozoy (comme l'avait négocié "en aparté" le Maire de Rodez avec le sénateur Mazars), tout cela montre bien que le système de gouvernance du Maire de Rodez se lézarde ! Les conseillers de l'Agglomération ont envoyé, hier soir, un message clair. Le Maire de Rodez devrait l'entendre, à moins d'être sourd !

     

    Le cumul des mandats ? Un phénomène normal, voire salutaire ?

    C'est ce que prétendent beaucoup de responsables politiques dont le Maire de Rodez. Et c'est faux, de mon point de vue! Cela ne permet pas une meilleure efficacité des élus. Un exemple ? Le Maire de Rodez qui est aussi vice-président de la région serait bien placé pour faire avancer le réseau de chaleur au bois sur Combarel-Foirail et pourtant rien n'avance ... Cela contribue à éloigner l'élu de la population et des réalités économiques. Un exemple ? Combien d'entreprises sont prêtent à payer un manager "rubis sur l''ongle" plus de 7.000€ par mois ? C'est pourtant ce que payeront les collectivités locales pour un élu en situation de cumul comme le maire de Rodez...

     

    Et 2014 dans tout cela ?

    En Mars prochain nous renouvellerons les conseillers municipaux et les conseillers d'Agglomération. Le Maire de Rodez, qui s'est déjà déclaré, est-il le bon candidat ? La question mériterait d'être examinée par les socialistes ruthénois, tant l'élection de C.Teyssedre à la présidence de l'Agglomération, ce mardi, ressemble à une victoire à la Pyrrhus ! À moins de faire preuve d'un autisme lourd de conséquences, le Maire de Rodez devrait se remettre profondément en question dans ces méthodes de travail, dans ces objectifs politiques. Je disais déjà cela, en mars 2011, à la suite des élections cantonales qui avait vu la défaite du socialiste Stephane Bultel.  La question est désormais posée de savoir si le premier "ennemi politique" du Maire de Rodez ne s'appelle pas Christian Teyssedre ?

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    Reportage France 3 - Cliquer sur "Afficher sur Itunes" puis sélectionner la date du 10 juillet. Le sujet démarre à 2mn.

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    Ma déclaration en conseil.

     

    Madame la présidente de séance, je veux présenter ma candidature à la présidence de notre agglomération et confirmer  une pratique et un engagement personnels que la plupart des conseillers et des agents de l'agglomération connaissent.  Ils ne seront donc pas surpris par ma dėmarche.

     

     J'ai toujours manifesté un engagement et une disponibilité personnels sur les projets qui m'ont été confiés.  J'ai toujours manifesté un travail exigeant et respectueux avec les agents de la collectivité.

     

      Je voudrais réaffirmer quatre valeurs importantes qui justifient ma candidature : la coopération, la transparence, la disponibilité et l'altruisme.

      La coopération d'abord qui s'oppose à la compétition. Nous avons besoin de plus de coopération entre nos 8 communes, et à plus forte raison demain avec 11 communes.  Je voudrais par ailleurs en finir avec la mise à l'index de telle ou telle autre collectivité. Même si je ne partage pas les options politiques du conseil général de l'Aveyron, il faut cesser de faire de la tribune de notre agglomération un lieu de conflit,  un lieu d' invective avec le conseil général.

     Deuxième valeur a réaffirmer, la transparence de notre fonctionnement par opposition aux arrangements ! La même règle doit s'appliquer à tous ! 

     Ensuite, la disponibilité dans la proximité par opposition au cumul des différents mandats ėlectifs. Comment être là quand on est là-bas ? Comment être ici au plus près de la population quand on veut être partout ailleurs ?

      Enfin dernière valeur, l'altruisme de l'engagement politique. Comment les politiques peuvent-ils être crédibles pour parler de solidarité et d'efforts auprès de nos concitoyens et des agents  Des collectivités quand dans le même temps le cumul des mandats aboutit à des niveaux indécents d'indemnités ?

     

     Avec les valeurs, je voudrais affirmer l'importance de la démarche communautaire qui durant ce mandat a été trop mise à mal ! 

      Notre agglomération a été capable du meilleur. Je ne retiendrai que deux actions au service des grands ruthénois et à forte valeur ajoutée pour nos concitoyens : le système de bus et le nouveau plan d'habitat.

     Mais notre agglomération a aussi été capable d'immobilisme. Nous n'avons pas avancé dans la définition du projet agglomération alors même que les contrats qui nous lient avec l'État et la région se terminent dans quelques mois, en 2014. Et je doute que nous puissions faire en quelques mois ce que nous n'avons pas réussi en six ans ! Nous n'avons pas avancé quant à la constitution du pôle muséal. Et je ne parle pas des distorsions entre les subventions des communes et celles de l'Agglomération concernant le sport et la culture.

     

    Ma démarche a-t-elle un sens pour les huit mois qui nous reste ? Certains penseront que dans ce contexte pré-électoral, il ne faut pas prendre de risque ! Vous avez été témoins de ma pratique depuis 2008 au service de l'agglomération, où j'ai toujours œuvré à respecter et à fédérer les élus autour des projets. Je suis toujours aujourd'hui dans cette démarche positive et ouverte. C'est maintenant qu'il nous faut voter en conscience et s'affranchir des accommodements négociés sans nous. 

    Pour assurer l'avenir de notre agglomération, il est important de marquer notre confiance dans le futur président. Mais il est aussi important de signifier que d'autres voies, d'autres manières d'agir, d'autres méthodes sont possibles.

    Voilà le sens de ma candidature.

    Merci de votre écoute.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    "Moins tu as de pouvoir et plus tu joues des gros bras !" Telle me semble être la conclusion de la destitution de Delphine Batho, la ministre de l'écologie !

     

    Le limogeage de la ministre est révélateur d'une conception "caporalisée" de la démocratie. Le Président de la République capitule devant les marchés financiers, capitule devant Barroso et sa gestion européenne austéritaire mais lorsqu'une ministre de la République bataille contre la dégradation du service public lié à la baisse de son budget, il la licencie !

     

    Où est le nécessaire débat sur les politiques publiques quand on est élu ? Faudrait il se soumettre ou bien se démettre ?

    Quand un élu, en exercice de pouvoir, a accès à des informations de première main, doit il se taire pour respecter le chef (la famille politique, la liste majoritaire, les intérêts privés, …) ou peut-il rendre public ces informations, faire sauter la chape de plomb médiatique et alimenter le débat citoyen ?

    C'est la raison du plus fort qui l'emporte ! Une raison qui n'a pas besoin de montrer qu'elle est la meilleure, car c'est la raison de la pensée unique, orientée vers la défense des privilèges et des privilégiés !  Dans ce cadre de pensée, il n'y a pas de place pour la défense du service public de l'environnement ou du service public tout court… De mon point de vue, cette destitution montre, un peu plus encore, les limites de notre "démocratie" actuelle, synonyme de fin du politique, de fin de la République… et antichambre de l'extrême droite !

     

    Tout cela résonne fortement en moi: avec d'autres "grands ruthénois" nous avons créé, il y a quelques mois, un "collectif citoyen" pour justement ressourcer la démocratie et la rendre vivante . Cette démocratie active, basée sur la participation élargie des citoyens à la vie publique, contribuera à promouvoir l'initiative et l'engagement de chacun au service de l'intérêt commun. La confrontation des idées, le débat  y sont essentiels pour trouver la voie et parcourir le chemin… Nous sommes aux antipodes des pratiques socialistes actuelles que ce soit à l'Élysée ou à Rodez. 

     

    Présentant cette démarche à l'actuel maire de Rodez, il m'a répondu que la participation citoyenne était synonyme de "chienlit". Je ne le savais pas si "gaulliste" ! Et si éloigné des préoccupations et des évolutions de la société… Voilà pourquoi j'ai décliné son offre de participation à la liste qu'il est en train de constituer pour les élections municipale de mars 2014. Depuis le sénateur Stéphane Mazars, que j'ai rencontré lors de l'assemblée générale de l'association Aveyron Énergie Bois, m'a rappelé l'opportunité qu'il y aurait à faire liste commune avec C.Teyssedre, non sans avoir négocié un solide contrat de gestion municipale auparavant.
    Je lui ai répondu que nous (les écolos) avions déjà fait cette "démarche contractuelle" en 2008 avec Christian Teyssedre. Il s'en est suivi une amère déception au regard de la gouvernance désastreuse du maire pendant toutes ces 6 longues années… Pour ma part je préfère donc participer à la constitution d'un "contre feu citoyen" plutôt que de m'épuiser dans des "négociations de marketing" au 4° étage de la Mairie (dans le bureau du Maire) !

     

    Je suis persuadé que face à la dégénérescence des pratiques démocratiques dans nos institutions locales, nationales ou européennes, face à la soumission des politiques aux lois des marchés, la seule issue possible est de renforcer les pouvoirs des citoyens, de fortifier leur autonomie et leur capacité de penser et d'agir. Quelle meilleure opportunité que la gestion municipale ou intercommunale pour redonner confiance dans la capacité d'influer sur le cours des choses ! Penser globalement et agir localement: voila un mouvement de fond et une occasion pour le peuple de commencer à reprendre le pouvoir que les élites politiques, économiques et médiatiques exercent en son nom, mais contre lui !

     

    Les prochains mois vont être passionnants… Et si on invitait, à Rodez, Delphine Batho à venir nous parler de son expérience vécue ?

     


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    C'était une frustration pour beaucoup d'élus, notamment les élus écologistes: il n'était pas toujours facile de faire rentrer le développement durable dans les politiques d'achat des collectivités territoriales !

    Pourquoi ? Parce que le code des marchés publics restait peu ouvert à l'intégration de critères environnementaux dans les critères d'attribution des marchés, même si depuis 2004, poussé par les directives européennes, le code des marchés avait évolué positivement ! Cela dit pour éviter des contentieux, dans la pratique, les collectivités restaient globalement très prudentes à utiliser ces critères…

     

    La Cour de justice de l'Union Européenne et le Conseil d'État élargissent désormais des possibilités d'intervention des élus et des administrations :  les membres des commissions d'appel d'offres pourront évaluer les réponses aux appels d'offres au regard de leur impact en matière environnementale. Ainsi le Conseil d'État a admis qu'un marché portant sur l'entretien d'appareil de distribution de boissons et sur la fourniture d'ingrédients pour ces appareils pouvait intégrer des critères d'attribution prenant en compte la protection de l'environnement et le développement durable.

    Les élus locaux soucieux de faire rentrer le développement durable dans les politiques de leur collectivité peuvent désormais s'appuyer sur ses jurisprudences de la Cour de justice de l'Union Européenne et du Conseil d'État pour défendre l'intégration de critères environnementaux dans les politiques d'achat public. 

    Par exemple, prendre en compte la qualité environnementale ou le bilan carbone d'un produit ou d'un service au même titre que l'on le fait pour son prix devient donc possible !


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