• Les médias se sont fait l'écho du récent rapport de la Cour des Comptes concernant la gestion des déchets ménagers.

    En faisant ses comptes, la Cour pointe les collectivités qui ne maitrisent pas leurs coûts, avec des taxes payées par le contribuable en augmentation constante. Mais ce que la Cour oublie de dire, c'est que les industriels ne paient pas leur contribution à la hauteur voulue (Eco-Emballages bloque pour les faire payer + cher !) et du coup, ce sont les collectivités qui sont amenées à combler les surcoûts des collectes sélectives et des centres de tri ! Les Collectivités financent à la place des entreprises (pour assurer la survie du dispositif) et elles augmentent ainsi leur coûts ... en se récupérant dans "la poche du contribuable" au travers des taxes en hausse ! 

    Cette situation est évidemment inacceptable pour les contribuables ainsi que pour les collectivités. J'ai déjà dit dans ce blog ce que j'en pensais … La situation a aussi été dénoncée par le Sydom. L'Agglomération du Grand Rodez devrait bientôt adopter la même attitude en votant une délibération demandant à Eco-Emballages de faire face à ces obligations.

    En effet, la situation est paradoxale. D'un coté le Sydom est obligé d'investir 2 Miilions d'euros pour moderniser son centre de Tri (Écotri à Millau) et de l'autre Eco-Emballage annonce une nouvelle tarification pour 2012 qui occasionnera un manque annuel pour le Sydom de 700.000 à 1 Million d'euros ! Il revient à l'État de forcer Eco-Emballages à remplir sa mission. Nos parlementaires aveyronnais ont été sollicités pour aider à cette tâche. A ce jour, ils ont tous répondu présents sauf un: Yves Censi !

    Pour en revenir à la Cour des Comptes, j'ai pris la liberté de comparer les recommandations de la Cour avec les réalisations de l'Agglomération du Grand Rodez ... Le constat nous montre que l'Agglomération du Grand Rodez est sur de bons rails mais qu'il faut s'occuper pour les années à venir à rendre "incitative" la facturation des déchets.

    Que veut dire "incitative" ? Il s'agit de faire payer les contribuables en fonction de la "production" de déchets. Le même système existe pour l'eau ou l'électricité: chacun paie en fonction de sa consommation et il ne viendrait à l'idée de personne de payer son électricité en fonction de la taille ou de l'emplacement de son appartement ! Pour les déchets, c'est pourtant ce qu'il se fait !

    L'intérêt d'une tarification incitative est d'accompagner les efforts de réduction de la masse de déchets consommés par les particuliers. Les collectivités qui ont mis en place de telles tarifications incitatives remarquent une baisse importante de la quantité de déchets…

     

    J'attends avec intérêt vos avis sur la question…


    votre commentaire
  • C'est confirmé par l'Ademe ! Depuis Juin, il n'y aura plus de soutien financier pour les nouveaux "plans de prévention" portés par les départements ni pour les nouveaux "programmes de prévention" portés par les communautés de communes !
    Le cadre dans lequel agissent désormais toutes les collectivités est le suivant :

    • obligation légale de mettre en œuvre la réduction des déchets (sous forme de plans ou de programmes) avant le 31 décembre 2012 ;
    • soutien financier pour les collectivités ayant contractualisé un accord avec l'Ademe avant Juin 2011 (c'est le cas de l'Agglo du Grand Rodez, mais aussi de Millau, Decazeville et Villefranche !) ;
    • pas de soutien financier pour les autres collectivités (c'est le cas du Sydom et du Conseil Général).

    L'Ademe avait mis en œuvre cette aide (financière et méthodologique) afin de lancer le démarrage de la réduction. L'objectif a été atteint avec un an d'avance: plus de 60% du territoire est couvert !

    Deux stratégies s'offraient aux collectivités. Celle que j'ai politiquement soutenue au sein du Grand Rodez consistait à être dynamique. Bien nous en a pris: nous disposerons d'environ 350.000€ de soutien financier (sur 5 ans). Une autre stratégie plus attentiste a été choisie au Conseil Général et au Sydom: elle montre ces limites !


    Cela faisait un an et demi que j'essayais de convaincre au sein du Sydom et par des rendez-vous auprès du Président du Conseil Général afin que ces deux collectivités s'engagent… Le Sydom venait de délibérer favorablement et J.C.Luche, que j'ai encore rencontré en mai, souhaitait le faire d'ici peu … La décision récente de "fermer le robinet" des aides prend de court ces 2 collectivités !

    Et maintenant, que va t'on faire ?
    Le danger serait que la politique de réduction des déchets s'arrête faute de subventions, car il  est courant d'entendre des élus dire "pas d'aide, pas de réduction". Et même si cela devient une obligation légale fin 2012 ? Ce ne serait pas la première fois qu'une loi reste "lettre morte"…
    Voila pourquoi, j'ai fait une autre proposition lors de la commission départementale, jeudi dernier (7 juillet).
    La politique de prévention pourrait être financée par un surcoût de la tonne de déchets traités : les sommes collectées viendraient ainsi abonder un fonds, dédié uniquement à soutenir les collectivités qui mettraient en œuvre la prévention des déchets. Trois avantages à cela :

    1. disposer d'un montant de revenus stable sans qu'il soit tributaire d'aléas budgétaires ou de remises en cause politiques dans les collectivités,
    2. envoyer un "signal prix" ! En renchérissant le coût à la tonne, on incitera davantage à limiter le tonnage produit !
    3. les collectivités "vertueuses" qui diminueront leur tonnage auront une baisse de leur facture à payer au Sydom.


    Je vais donc m'employer à défendre ces propositions au sein du Sydom et auprès du Conseil Général dans les semaines qui viennent !

    Comment mettre en œuvre cette idée ? Quelles réactions des élus ? La suite dans un prochain billet de ce blog….


    votre commentaire
  • "Montrez nous l'exemple plutôt que de nous dire qu'il faut trier plus et mieux!". Voila une remarque frappée du bon sens, une volée de bois vert (évidemment !) que j'ai reçue lors d'une réunion sur le tri des déchets. Et la personne d'évoquer certaines rues de Rodez régulièrement encombrées de poubelles noires éventrées ...

     
    Je prends donc l'engagement d'aborder cela à la prochaine réunion de l'ensemble des élus municipaux de Rodez. 

     
    Par ailleurs, je n'ai pas pour habitude de me défiler mais je me dois d'être transparent et d'expliquer les "subtilités" actuelles qui régissent les rapports entre l'Agglomération du Grand Rodez et la Ville de Rodez. L'Agglo a pour compétence de ramasser les sacs noirs et jaunes, déposés aux heures de collecte prévues et selon un calendrier de collecte prévu. "Avoir compétence" signifie avoir obligation de faire, avec des moyens humains et financiers spécifiques. Cette compétence a été donnée à l'Agglo en Avril 2004 quand les 8 communes ont décidé de ne plus le faire par elles-mêmes mais de mutualiser leurs efforts. L'Agglo a donc obligation de le faire pour les particuliers. Pour les professionnels (commerçants, artisans) qui travaillent à proximité des habitations, elle peut le faire aussi dans la mesure où leurs déchets sont "assimilables" aux déchets des particuliers. L'Agglo assure ce travail tous les jours en centre ville de Rodez et deux à trois fois par semaine sur les autres portions du territoire des 8 communes: un service de 35 personnes y pourvoit et j'en assume la responsabilité politique.

    Les sacs noirs ou jaunes qui peuvent trainer la journée sur les trottoirs ont été déposés en dehors des jours et des heures prévues par le règlement de collecte de l'Agglo. Il en va de même des déchets encombrants (matelas, poussettes,...) déposés près des colonnes de récupération du verre ou du papier. Ces déchets sont collectés et gérés par le service "propreté" de la ville de Rodez: ils ne relèvent pas de la compétence de l'Agglo ! Voilà la situation actuelle héritée de 2004.

     

    N'importe qui, normalement constitué, me dira: "Pourquoi la Ville de Rodez et l'Agglo du Grand Rodez ne s'entendent ils pas pour solutionner ce problème ?".

    C'est effectivement ce que j'ai proposé (à ce jour sans succès). Ma proposition est simple: la mairie de Rodez donne la compétence "propreté" à l'Agglo pour que cette dernière soit autorisée à assurer la prestation de "A à Z". 

    De la même manière, lorsque des personnes refusent, malgré les multiples explications données par les "ambassadeurs de tri", de se conformer aux jours et heures de collecte, leurs comportements relèvent alors de la sanction: la loi appelle cela le pouvoir de police du maire, c'est à dire faire respecter la salubrité et la propreté sur le domaine public. Malheureusement, à Rodez, ce pouvoir de police n'est pas assumé et les incivilités continuent .... sans être sanctionnées! Là aussi, je demande que le maire ne s'oppose pas au transfert de son pouvoir de police vers le président de l'Agglo.

     
    Ma démarche constante est de faciliter la vie quotidienne et de rendre les enjeux compréhensibles. J'essaye de convaincre mes collègues élus de Rodez de donner à l'Agglo la compétence de "A à Z" concernant la gestion des déchets et la propreté qui va avec. 


    votre commentaire
  • Paraphrasant Clémenceau, on pourrait affirmer aujourd'hui que "le recyclage est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux seules mains des industriels!". C'est pourtant ce qu'a fait Brice Lalonde, en 1992, en portant sur les fonts baptismaux "Éco-Emballages". 

    A l'époque les écolos bataillaient, bien seuls, pour faire évoluer les pratiques qui semblaient immuables: une seule poubelle dans les foyers pour "alimenter" des incinérateurs ou des décharges ! Il a fallu inventer le concept du "pollueur-payeur" et de la "responsabilité des producteurs" pour amener les industriels à évoluer et permettre aux citoyens de trier. Plutôt que d'être pris à contre-pied par une opinion publique qui se sensibilisait de plus en plus aux thèses écolos, les industriels ont pris les devants et créé la société Éco-Emballages. Une société privée, à laquelle l'État a confié des missions publiques !

    L'objectif de cette société était simple: soutenir financièrement les communes (ou leurs groupements) pour couvrir le surcoût que représente la collecte des déchets recyclables (la poubelle jaune en Aveyron). Et pour aider les collectivités, Éco-Emballages fait payer aux industriels une "contribution" pour chaque emballage mis sur le marché. Ainsi l'argent collecté est reversé aux collectivités pour financer la collecte et le tri des recyclables.

    Mais ce scénario vertueux tourne à la catastrophe ! La contribution payée, en amont, par les industriels ou les importateurs est faible. Trop faible ! Elle ne couvre que 40% des coûts que les collectivités ont du engager pour mettre en place des collectes et des centres de tri pour les recyclables. Résultat, ces mêmes collectivités vont chercher dans les poches des contribuables les 60% manquants pour financer les investissements nécessaires. Vous avez là, pour une bonne part, la réponse à cette question souvent entendue: "Pourquoi la taxe des ordures augmente, alors qu'on trie nos poubelles ?".

    En Aveyron, nous allons être, à partir de 2012, encore plus pénalisé ! Éco-Emballages va mettre en œuvre un nouveau barème définissant les soutiens financiers qu'elle apporte aux collectivités. Et notre département, avec le nouveau mode de calcul, va perdre entre 700.000 et 1 million € !

    Pourquoi ? Parce que le précédent barème accordait un soutien financier plus important aux départements ruraux. Avec le nouveau barème, Éco-Emballages va plus soutenir la qualité de tri dans les villes. En opposant l'urbain au rural, Éco-Emballages espère bien diviser les départements et continuer son "business" !! Souvenons nous qu'en 2009, au début de la crise financière, cette société avait perdu 70 millions € de liquidités dans les paradis fiscaux, et cela au lieu de soutenir les collectivités locales !

    Pourquoi cela continue t'il ? Nos parlementaires continuent dans l'aveuglement et le mutisme et Mr Borlo a signé, en 2010, l'agrément à Éco-Emballages pour six nouvelles années … Le même Borlo qui avait signé, en catimini, avant de quitter le gouvernement, les permis de recherche pour les gaz de schiste.

    Il y a des comportements troublants ….


    votre commentaire
  • Il y a les inconditionnels et puis il y a ceux (celles) qui sont viscéralement "allergique".

    Je veux parler du lombricompostage.

    Mon dernier billet présentait entre autre ma petite expérience "familiale". Je dis familiale à dessein, puisque son l'installation fut l'occasion de nombreuses discussions enflammées....Je dois rentre hommage à mon ami Vincent (aujourd'hui exilé à Albi) qui a su convaincre ma famille,.. mes arguments "rationnels" ne suffisant pas !

    Ça va sentir ! Et bien non. Les lombrics font leur affaire de nos restes alimentaires en toute discrétion ! Pas d'odeur pour un lombricomposteur en fonctionnement normal. Si une odeur apparaît (cela m'est arrivé au début), cela traduit un "déséquilibre alimentaire": trop de déchets humides d'un seul coup par exemple. Il suffit alors de corriger en apportant un carton de pizza souillé et le tour est joué ! Bref, après quelques semaines de pratique, no problemo !

    Ç'est dégoutant tous ces vers ! C'est vrai qu'en ouvrant le couvercle, on découvre nos amis en pleine orgie ! Personnellement, je ne trouve pas cela repoussant mais je reconnais que le spectacle de lombrics enlacés en train de se rassasier des épluchures de pommes de terre ou des peaux de banane peut troubler certains... A vrai dire je suis fasciné par la transformation que les lombrics opèrent en silence. Ils transforment nos restes en un terreau riche et nourricier en l'espace de quelques mois... c'est magique ! 

    Ç'est sur ! les vers vont sortir du composteur et envahir l'appartement! Du calme... Au début, quand j'ai démarré, il y avait 500 grammes de vers (fournis avec le lombricomposteur). Aujourd'hui, combien sont-ils ? Des milliers assurement ! J'ai appris (sur un forum) que les lombrics appréciaient particulièrement le marc de café qui est agit sur eux comme un aphrodisiaque (ça tombe bien, nous sommes une famille de caféino-dépendants). Tout ça pour dire que la reproduction des lombrics est particulièrement stimulé ... sans qu'aucun vers ne soit jamais sorti du lombricomposteur. En fait, ils ne supportent pas la lumière et restent donc à l'intérieur. Aucun risque d'envahissement n'est à craindre !

     
    Mon quotidien de lombricomposteur est donc sans embuches ni surprises ! Je me suis muni d'un petit seau pour y recueillir les restes de repas et autres déchets pourrissables et cela afin d'éviter d'aller déranger mes "hôtes" à la fin de chaque repas. Ainsi je les "nourris" tous les 2 jours environ. Comment évacuer le compost produit ? Mes plantes (à l'intérieur et sur mon balcon) et mes voisin(e)s apprécient particulièrement ce noir amendement. J'ai rencontré un passionné de lombricompostage qui a fait des photos comparatives de deux ficus: l'un nourri au compost de lombrics et l'autre sans ce précieux auxiliaire. La différence est flagrante ! 

     
    Avancée de mes recherches et essais pratiques. 

    Première expérience. J'ai renoncé à nourrir mes lombrics de restes de viandes ou de gras. Non pas que cela soit impossible, mais il y a une production d'odeurs gênantes (à l'ouverture du couvercle seulement). Si mon lombricomposteur avait été placé dans une cave ou au garage, j'aurais poursuivi mon essai jusqu'à son terme. L'ayant installé dans ma buanderie, je m'abstiens donc d'y mettre la viande, le poisson ou le gras.

    Deuxième expérience (en cours). Quand j'ai vidé mon aspirateur, j'ai déposé le sac au milieu des épluchures dans mon lombricomposteur , pour voir... Réponse en septembre ou octobre 2011, quand je récupérerai le compost de cet étage (mon lombricomposteur est composé de 4 étages).

    N'hésitez pas à m'écrire pour me faire part de votre avis...  Il serait intéressant de créer un club de "lombricomposteurs" désireux d'échanger ensemble...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique