• En 2 mots !

    Je considère que les tarifs proposés sont attractifs pour les visiteurs/touristes/consommateurs mais bien trop élevés pour les résidents ruthénois. Je regrette l'absence d'information financière permettant d'analyser l'impact des tarifs sur le budget. Je regrette profondémment l'attitude agressive du maire de Rodez et de son adjoint qui m'ont constamment coupé la parole, voire interdit de parler !

    J'ai voté contre la délibération (ainsi que Claudine Bonhomme).

    ++++++++++++++

     

    Mon intervention en conseil municipal.

    M'adressant à Monsieur le Maire, voici mon intervention quant à la délibération instituant la tarification du stationnement, lors du conseil municipal du vendredi 13 septembre.

    ...

    Je me suis souvent exprimé sur le besoin d'avoir une politique de stationnement. D'un coté il faut bien voir que toute politique de stationnement s'inscrit dans une politique de déplacements. Il est franchement dommage que la réflexion ruthénoise n'ait pas intégrer cette dimension avec l'Agglo qui est en charge des déplacements.

     

    D'un autre coté, une politique de stationnement juste doit s'attacher à satisfaire 3 critères:

    >Dissuader le stationnement de ceux qui viennent travailler en ville

    >Faciliter le stationnement des résidents

    >Accueillir les visiteurs, touristes ou consommateurs.

    La délibération proposée répond partiellement à ces 3 enjeux.

    D'abord dissuader le stationnement de ceux qui viennent travailler en ville aurait nécessité, comme cela se fait ailleurs, d'avoir développer des parcs relais en périphérie de ville. Ainsi le réseau de bus cadencé qui a été mis en route depuis 2012 aurait permis d'offrir aux travailleurs du centre ville une alternative de stationnement. Au lieu de cela les projets de création de parcs relais lancés depuis 2010 ont été bloqué jusqu' il y a quelques mois à l'Agglo suite à votre refus.

    Deuxièmement l'accueil des visiteurs, des touristes ou des consommateurs est bien pris en compte dans la délibération proposée ce soir: je trouve très positif les 20 premières minutes gratuites et la modicité du tarif à l'heure sur tout le stationnement de voirie. Voila deux initiatives qui permettront aux visiteurs de courte durée de venir faire leurs achats en ville. C'est un élément important contribuant à la dynamisation commerciale du centre ancien.

    Troisièmement une juste politique de stationnement devrait faciliter le stationnement des résidents, et c'est là que le bât blesse. En effet, la délibération crée un nouveau tarif appelé "tarif résident" qui sera de 310€/an sur la voirie et de 480€/an en parking souterrain. Or ces tarifs sont excessivement élevés: pour comparaison, Paris est à 160€/an, Albi ou Angoulème à 150€/an … Par ailleurs, on peut actuellement trouver sur le marché ruthénois des garages, privatifs ceux là, à 500€/an. Le tarif à 480€ n'est pas cohérent ! 

     

    Vous avez critiqué, à juste titre, le racket d'une société privée à l'encontre des automobilistes pendant de trop longues années et la reprise du stationnement en régie municipale répond justement à cette critique: je partage ce point de vue et soutient pleinement cette initiative. Mais avec des tarifs résidents 3 à 4 fois plus élevé que les tarifs pratiqués ailleurs, ne voit on pas ainsi se former un nouveau racket, municipal celui la, sur les résidents ruthénois qui, selon moi, auraient du être les grands bénéficiaires de la nouvelle tarification. Quelle occasion ratée !

     ....

     

    Quel est votre avis sur les parcs relais ? Répondez au sondage !

     

    Je dois dire que mon intervention a été violemment coupée à 6 reprises par le Maire et son adjoint au stationnement: du jamais vu au sein du conseil municipal ! Ils n'étaient pas d'accord avec moi et leur colère les a amenés à commettre des abus de pouvoir en voulant m'interdire de parler. Le Maire a même prétendu que de parler de la politique de déplacements était hors sujet quand on aborde la question du stationnement et de sa tarification... Alors même que le B.A.BA de toute politique de stationnement est de concourrir à une politique de déplacements cohérente!

     

    Une autre pratique courante du Maire fut de m'attribuer des propos que je n'avais pas tenus pour mieux me critiquer à ce sujet ! J'aurais l'occasion d'y revenir pour m'expliquer.

     


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  • En 2 mots !

    Je considère qu'annoncer la diminution d'une subvention, à deux jours de l'inauguration d'un événement cuturel, est une insulte pour la Culture et pour les nombreux bénévoles qui s'impliquent. Le Conseil Général de l'Aveyron avec l'Estivada aujourd'hui, comme l'Agglomération du Grand Rodez avec Skabazac hier montrent ainsi le manque d'intérêt qu'ils portent pour la Culture et le milieu associatif qui "se bouge" malgré tout !

    ++++++++++++++++

    Notre Bernard Saules, conseiller général de l'Aveyron, aura donc eu la tache (revendiquée et assumée) d'annoncer le retrait important du Conseil Général quant au soutien du festival Estivada. Il avait, la veille, voté en commission permanente la baisse de 75% de la subvention et il est venu l'annoncer devant les responsables et les les festivaliers.

    Au yeux de ses collègues de la majorité départementale, c'est un acte courageux !

    À mes yeux, c'est plutôt un acte téméraire révélateur d'une absence de vision et de perspectives ! L'histoire humaine fourmille d'exemples de ces soldats, qui face au danger, se jettent à corps perdu dans la bataille pour prouver, à leur chef, leur bravoure et leur abnégation… Jean-Claude Luche, président du Conseil Général, sait pouvoir compter, avec Saules, sur un indéfectible soutien !

    Mais le "Bernard Saules conseiller municipal de Rodez" est il en phase avec cette décision ? Même en tant que représentant de "l'opposition municipale", il sait très bien le poids culturel et économique d'un tel festival, à la fois pour Rodez et pour l'Aveyron. Alors pourquoi agir de la sorte ? Alors que nous fêtons les 20 ans de l'Estivada, un bref rappel de l'origine du festival nous éclaire. Marc Censi, ancien maire, crée le Festival à Rodez. Aujourd'hui, 20 ans après, le conseiller municipal Saules tire un trait sur le soutien financier. Saules veut il pour l'occasion marquer son détachement envers un autre Censi, Yves celui-là, membre de l'UMP comme lui et candidat déclaré à la mairie de Rodez en 2014 ? J'attend avec intérêt la réaction du député Censi et lui suggère, en ces temps de débats sur la réserve parlementaire, de casser sa tire-lire et de soutenir financièrement ce que son papa à créé  

    En attendant, sur le fond de l'affaire, je trouve cette attitude du Conseil Général particulièrement injuste, incompréhensible et incohérente.

    Injuste car l'Aveyron a tout à gagner à avoir des festivals connus et attractifs. L'Occitan a tout à gagner à disposer de vitrines aussi prestigieuses pour asseoir son image de culture vivante, à la portée de tous. Il est incompréhensible que la décision du Conseil Général intervienne la veille de l'ouverture du festival: laisser les partenaires croire au soutien puis les "prendre à contre-pied" au dernier moment est une pratique minable et indigne. Je veux bien comprendre qu'il faille faire des économies mais on procède différemment et sur la base de critères objectifs: pas au dernier moment, sur un coup de tête ! Il est incohérent de procéder ainsi après avoir dit de l'Estivada: "L’Estivada de Rodez a su prendre sa place dans le coeur de tous ceux qui aiment se rassembler autour de la culture d’oc. L’Aveyron est fier de ses racines occitanes. Elles lui donnent toute la force nécessaire pour construire l’avenir en s’ouvrant largement aux autres. J’ai souhaité que le Conseil général s’engage davantage encore dans son action en faveur de la langue et de la culture occitanes. Apres l’opération Al cantou est venue la signalisation bilingue de nos villages. La collectivité départementale accompagne de nombreuses manifestations (dont l’Estivada) et associations. Alors que vient d’ouvrir à Crespin l’Ostal Jean Boudou, l’Aveyron affirme a travers l’Estivada une part essentielle de son identité. Je m’en félicite." (J-C Luche en aôut 2011)

    Alors que la société civile se mobilise fortement pour faire vivre ces festivals (le nombre de bénévoles en témoigne), alors que de nombreuses associations ou citoyens innovent en créant des initiatives culturelles variées, certains prennent un malin plaisir à mettre "les bâtons dans les roues". Dans le même registre, dans d'autres circonstances, avec d'autres acteurs culturels et d'autres collectivités impliquées, un festival comme Skabazac a disparu pour de bon ! Est-ce ce que cherche le Conseil Général de l'Aveyron avec l'Estivada ? La politique ne sortira pas grandi de cette décision: il apparaît clairement que l'attribution des subventions est guidée, non plus par la nécessité ou l'objectivité, mais par le souci de nuire, de glisser des "peaux de banane".

     

    Aujourd'hui, la meilleure réponse à apporter à ces fossoyeurs de la culture, est de venir, aussi nombreux que les années précédentes, pour prendre plaisir à la rencontre, à l'écoute et à la fête …

    Espérons que demain, lors des élections de 2014 et de 2015, les citoyens remettent un peu d'ordre dans ces méthodes de fonctionnement insupportables !!

     

    Vive l'Estivada.


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  • Claudine Bonhomme et moi-même, ne nous sommes pas présentés au dernier conseil municipal de Rodez. Nous avons délibérément décidé de ne pas y aller ! Pourquoi un tel choix ?

    D'abord, il faut savoir que nous ne sommes pas concernés par les accords électoraux entre le parti socialiste et le parti radical de gauche qui a amené ce dernier et ses élus à boycotter le conseil municipal de Rodez. 

    Quand nous avons été contacté par deux élus du parti radical de gauche (Daniel Rozoy et Stéphane Mazars) nous avons pensé que boycotter ce conseil municipal, en s'associant à l'initiative du parti radical de gauche, représentait pour nous l'opportunité de développer notre propre message vis-à-vis du Maire de Rodez. 

    Depuis 2008, date de notre élection, Claudine et moi, n'avons cessé de subir les foudres du maire de Rodez.  Au début, je croyais qu'il s'agissait d'un problème politique entre un élu socialiste et des élus écologistes. Et puis, nous nous sommes rendu compte, que le Maire agissait de la même manière avec tout le monde, socialiste ou pas. Il a une attitude intolérante vis-à-vis des gens qui ne pensent pas tout à fait comme lui. 

    A cela, s'ajoute un problème de management du personnel de la ville. Combien de cadres et de responsables désemparés après être passés «en jugement» devant le Maire … ? 

    C'est tout cela qui est "remonté à la surface" quand le PRG nous a parlé de boycott: Claudine et moi avons voulu dénoncer une dérive autoritaire et peu respectueuse vis-à-vis des partenaires politiques ou du personnel. Pratique éloignée des valeurs que doit défendre un élu qui se réclame de la gauche. 

    Contrairement à ce que prétendent certains, ni Claudine ni moi-même, ne remettons en cause la régularité des élections à l' Agglomération du Grand Rodez: le maire de Rodez est tout à fait légitime dans son nouveau costume de président de l'Agglo. Monique Herment-Bultel et Gilbert Gladin sont tout à fait légitimes dans leur rôle de vice-présidents. Contrairement à ce que prétendent certains, Claudine et moi sommes assidus aux séances du Conseil Municipal ! Nous assumons tout à fait notre absence lors du dernier conseil municipal et nous souhaitions marquer notre opposition à ce qui est, pour nous, des dérives de management du maire de Rodez. 

     

     

     


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    "Moins tu as de pouvoir et plus tu joues des gros bras !" Telle me semble être la conclusion de la destitution de Delphine Batho, la ministre de l'écologie !

     

    Le limogeage de la ministre est révélateur d'une conception "caporalisée" de la démocratie. Le Président de la République capitule devant les marchés financiers, capitule devant Barroso et sa gestion européenne austéritaire mais lorsqu'une ministre de la République bataille contre la dégradation du service public lié à la baisse de son budget, il la licencie !

     

    Où est le nécessaire débat sur les politiques publiques quand on est élu ? Faudrait il se soumettre ou bien se démettre ?

    Quand un élu, en exercice de pouvoir, a accès à des informations de première main, doit il se taire pour respecter le chef (la famille politique, la liste majoritaire, les intérêts privés, …) ou peut-il rendre public ces informations, faire sauter la chape de plomb médiatique et alimenter le débat citoyen ?

    C'est la raison du plus fort qui l'emporte ! Une raison qui n'a pas besoin de montrer qu'elle est la meilleure, car c'est la raison de la pensée unique, orientée vers la défense des privilèges et des privilégiés !  Dans ce cadre de pensée, il n'y a pas de place pour la défense du service public de l'environnement ou du service public tout court… De mon point de vue, cette destitution montre, un peu plus encore, les limites de notre "démocratie" actuelle, synonyme de fin du politique, de fin de la République… et antichambre de l'extrême droite !

     

    Tout cela résonne fortement en moi: avec d'autres "grands ruthénois" nous avons créé, il y a quelques mois, un "collectif citoyen" pour justement ressourcer la démocratie et la rendre vivante . Cette démocratie active, basée sur la participation élargie des citoyens à la vie publique, contribuera à promouvoir l'initiative et l'engagement de chacun au service de l'intérêt commun. La confrontation des idées, le débat  y sont essentiels pour trouver la voie et parcourir le chemin… Nous sommes aux antipodes des pratiques socialistes actuelles que ce soit à l'Élysée ou à Rodez. 

     

    Présentant cette démarche à l'actuel maire de Rodez, il m'a répondu que la participation citoyenne était synonyme de "chienlit". Je ne le savais pas si "gaulliste" ! Et si éloigné des préoccupations et des évolutions de la société… Voilà pourquoi j'ai décliné son offre de participation à la liste qu'il est en train de constituer pour les élections municipale de mars 2014. Depuis le sénateur Stéphane Mazars, que j'ai rencontré lors de l'assemblée générale de l'association Aveyron Énergie Bois, m'a rappelé l'opportunité qu'il y aurait à faire liste commune avec C.Teyssedre, non sans avoir négocié un solide contrat de gestion municipale auparavant.
    Je lui ai répondu que nous (les écolos) avions déjà fait cette "démarche contractuelle" en 2008 avec Christian Teyssedre. Il s'en est suivi une amère déception au regard de la gouvernance désastreuse du maire pendant toutes ces 6 longues années… Pour ma part je préfère donc participer à la constitution d'un "contre feu citoyen" plutôt que de m'épuiser dans des "négociations de marketing" au 4° étage de la Mairie (dans le bureau du Maire) !

     

    Je suis persuadé que face à la dégénérescence des pratiques démocratiques dans nos institutions locales, nationales ou européennes, face à la soumission des politiques aux lois des marchés, la seule issue possible est de renforcer les pouvoirs des citoyens, de fortifier leur autonomie et leur capacité de penser et d'agir. Quelle meilleure opportunité que la gestion municipale ou intercommunale pour redonner confiance dans la capacité d'influer sur le cours des choses ! Penser globalement et agir localement: voila un mouvement de fond et une occasion pour le peuple de commencer à reprendre le pouvoir que les élites politiques, économiques et médiatiques exercent en son nom, mais contre lui !

     

    Les prochains mois vont être passionnants… Et si on invitait, à Rodez, Delphine Batho à venir nous parler de son expérience vécue ?

     


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    C'était une frustration pour beaucoup d'élus, notamment les élus écologistes: il n'était pas toujours facile de faire rentrer le développement durable dans les politiques d'achat des collectivités territoriales !

    Pourquoi ? Parce que le code des marchés publics restait peu ouvert à l'intégration de critères environnementaux dans les critères d'attribution des marchés, même si depuis 2004, poussé par les directives européennes, le code des marchés avait évolué positivement ! Cela dit pour éviter des contentieux, dans la pratique, les collectivités restaient globalement très prudentes à utiliser ces critères…

     

    La Cour de justice de l'Union Européenne et le Conseil d'État élargissent désormais des possibilités d'intervention des élus et des administrations :  les membres des commissions d'appel d'offres pourront évaluer les réponses aux appels d'offres au regard de leur impact en matière environnementale. Ainsi le Conseil d'État a admis qu'un marché portant sur l'entretien d'appareil de distribution de boissons et sur la fourniture d'ingrédients pour ces appareils pouvait intégrer des critères d'attribution prenant en compte la protection de l'environnement et le développement durable.

    Les élus locaux soucieux de faire rentrer le développement durable dans les politiques de leur collectivité peuvent désormais s'appuyer sur ses jurisprudences de la Cour de justice de l'Union Européenne et du Conseil d'État pour défendre l'intégration de critères environnementaux dans les politiques d'achat public. 

    Par exemple, prendre en compte la qualité environnementale ou le bilan carbone d'un produit ou d'un service au même titre que l'on le fait pour son prix devient donc possible !


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