• Voici ma déclaration lors du conseil municipal du vendredi 29 juillet, concernant le projet de crématorium à Rodez. C'est un peu long pour un blog, mais vu la tournure conflictuelle que le maire a donné au "débat", je met en ligne ces éléments !

     

    "Je m'adresse du fond du cœur à mes collègues élus du conseil municipal, à celles et à ceux qui considèrent qu'il existe sur notre Terre des biens inaliénables comme l'eau, l'air et la vie. À celles et à ceux qui considèrent que ces biens relèvent d'abord du service public, je veux parler de celui qui est assumé par la collectivité, celui qui est garant de l'égalité de traitement et de la qualité des prestations. Je le dis devant vous et j'espère ne pas être le seul à le dire: "nous devrions tous être égaux devant la mort", malheureusement ce n'est pas le cas ! Même dépourvu de vie, notre corps reste encore un enjeu économique pour des sociétés privées et une épreuve financière lourde pour nombre de familles modestes. 

    Je m'adresse à mes collègues élus socialistes, communistes, altermondialistes pour qui le mot "progressiste" à un sens, à ceux qui ont toujours l'ambition de "changer la vie", c'est à dire changer les règles du jeu libéral pour qui la vie n'est qu'un gigantesque marché et le corps humain, vivant ou mort, une marchandise comme une autre !

    Et que nous proposez vous Monsieur Le Maire à travers cette délibération ? Ni plus ni moins, de concéder à des sociétés privées l'exercice de notre service public de crémation. Que nous proposez vous, si ce n'est que le libéralisme économique qui envahit déjà notre vie quotidienne au point d'en dénaturer le sens, que ce libéralisme là nous poursuive au delà de notre mort jusque dans la crémation !

    D'autres communes ont fait et continuent de faire des choix différents. Des choix qui amènent le service public funéraire à accompagner les citoyens jusqu'à la fin de leur parcours. Tout près de Rodez, la ville Albi a mis en place un service funéraire public auquel adhère toutes les 17 communes de l'Agglomération et 8 autres communes supplémentaires. La Société Publique Locale dénommée « Pôle Funéraire Public de l'Albigeois» est composée uniquement de collectivités locales et agit pour leur compte.

    Voila comment certains de nos voisins appréhendent la gestion du service public de la crémation: l'adopter à Rodez serait la marque d'une vraie politique sociale et d'une vraie politique progressiste, car le service public de crémation garantit des services et des tarifs meilleurs que les actuels prestataires privés.

    Je demande donc que cette délibération qui nous est soumise, ne soit pas votée en l'état mais plutôt renvoyée en concertation.

    Notre conseil municipal s'est déjà prononcé le 25 février dernier sur, je cite "le principe de l'option de la concession du service public au privé" et il était précisé que le dossier en vue de cette concession serait présenté plus tard. Aujourd'hui et à ce jour, nous n'avons ni le dossier présentant le projet, ni les prestations dont la gestion est prévue d'être déléguée. D'importantes questions préalables au mode de gestion restent donc sans réponse.

    Par exemple, au vu de l'importance de la zone géographique concernée par la crémation, il serait utile d'avoir une réflexion avec nos communes sœurs de l'Agglomération, comme cela se fait ailleurs. Pourquoi rester seuls ?

    Quels sont les contours prévus du Crématorium ? Quels types d'équipement, de salle de cérémonie et de recueillement ? Quid de la dispersion ou de la mise en terre des cendres ? Quid d'un lieu de souvenir ?  La délibération de février signalait que l'investissement était de l'ordre de 2M€ sans la salle de recueillement. Qui en aurait la charge de construction et de fonctionnement, la collectivité ou le délégataire ? 

    Vous l'avez compris, je ne remet pas en cause la pertinence d'apporter à nos concitoyens un service de proximité. Oui, il est juste de vouloir implanter un crématorium sur le ruthénois, oui cette démarche est de bon sens. Ce sur quoi j'attire votre attention est de revenir sur l'incohérence entre l'affichage de gauche et l'action concrète, en confiant le service public de la crémation à une entreprise privée. Ce sur quoi j'attire votre attention est de revenir sur la précipitation actuelle en adoptant une délibération sans en avoir, au préalable, exposé les tenants et aboutissants, je veux parler du rapport prévu par le conseil municipal de février et que nous n'avons toujours pas reçu. 

    Je renouvelle donc ma demande que la délibération soumise au conseil aujourd'hui soit renvoyée en concertation afin de répondre aux questions légitimes et afin d'approfondir, entre autres, de nouvelles coopérations avec d'autres collectivités comme par exemple Albi et le partenariat possible au sein de leur SPL, société publique locale."

    +++++++++++

    Après mon intervention, le maire a violemment réagi à mon égard. Il m'a prêté des intentions que je n'ai pas, tout en m'interdisant de lui répondre (ce qu'il tolère chez d'autres conseillers …). Je réponds donc sur mon blog, par ce jeu de Questions/Réponses:

    >Où se situe l'enjeu du débat sur le crématorium ?

    J'ai défendu devant le conseil que la commune pourrait mettre en place un service de crémation de qualité et dénué d'arrières pensées commerciales. Assumer un deuil est déjà assez lourd pour les familles sans avoir en plus à se débattre dans des considérations financières. La commune assurant un tel service serait de mon point de vue garante de l'intérêt général, à la différence d'une société privée. Je croyais pouvoir être entendu d'un maire de "gauche".

    >Le maire me reproche de faire de la politique politicienne.

    En février, je m'étais déjà abstenu en ne votant pas le principe de confier la construction et l'exploitation du crématorium à une société privée. Ce vendredi, j'ai confirmé ma position en votant contre le choix de la délégation de service public qui était proposé par la délibération. Je ne vois pas ce qu'il y a de politicien dans ma démarche. Je remarque que le maire avait employé le même argument lorsque que Claudine Bonhomme et moi-même, nous nous étions opposés à la fermeture de l'école Fabié !

    >Le maire dit que la commune investit déjà 30 millions d'euros et ne peut pas réaliser, elle même, le crématorium.

    On trouve l'argent pour investir dans des équipements sportifs ou culturels, dans de la voirie, etc… On peut bien en trouver pour assurer un service public des funérailles… si c'est la volonté de l'équipe municipale. Dire qu'on ne doit pas "charger la barque" est faux: il ne s'agit pas de rajouter des dépenses mais de faire des choix !  Le maire ne veut  tout simplement pas faire le crématorium en interne, et du coup, il renvoie le projet vers les opérateurs privés.

    >Existe t'il d'autres solutions que le recours à des sociétés privées ?

    Oui. Il y a la régie. Le service de crémation est dans ce cas un service communal comme un autre. La commune assume l'investissement et le fonctionnement du service comme tous les autres services communaux ! 

    Ensuite il y a une solution que je trouverai pertinent d'étudier en profondeur, il s'agit de la SPL, Société Publique Locale. C'est une société constituée uniquement de collectivités adhérentes et qui agit pour leur compte. Dans ce cas, c'est la SPL qui assume l'investissement et le fonctionnement et non pas les collectivités.

    >En quoi la solution de la SPL est elle innovante ?

    Elle permet de répondre à la volonté de ne pas endetter la commune (ce que je trouve tout à fait légitime et que je partage) tout en gardant l'entière maitrise sur le crématorium (la qualité et le prix du service), puisque les collectivités gouvernent seules, à 100%, la SPL. C'est la différence majeure avec la solution "DSP privée" voulue par le maire et la majorité du conseil. 

    Autre avantage de la solution "SPL": la rapidité. On gagne 3 à 6 mois en procédures diverses par rapport à la solution "DSP" choisie par le maire !

    >Comment la SPL Albigeoise pourrait être une solution pour Rodez ?

    La SPL n'est pas du tout limitée au périmètre albigeois. Une coopération ruthénoise avec Albi pourrait déboucher sur un pôle "Albi-Rodez" permettant à la SPL de construire un crématorium sur le ruthénois. Encore faut il que Rodez veuille coopérer avec sa voisine, ce à quoi ne semble pas disposé le maire de Rodez ! Et c'est, de mon point de vue, une erreur.

    >Les crémations sont traditionnellement réalisées par des sociétés privées mieux équipées et plus professionnelles.

    Ce n'est pas systématique. Albi dispose d'une service public de crémation depuis 1991, avec un personnel formé et du matériel adapté. Toulouse propose aussi un service public de crémation. Libre à chacun de choisir entre le service public et les prestations privées! 

    A Rodez, les inhumations sont réalisées entièrement par des sociétés privées. 

    >Albi est il un exemple pour Rodez ?

    En me prêtant ce propos, le maire dénature mon argumentation pour me contrer. Je ne vois pas de "modèle" à Albi, ni ailleurs. Je vois simplement des collectivités, qui quelque soit leur couleur politique, ont mis en œuvre des solutions depuis longtemps. Ma démarche est de proposer au conseil municipal de Rodez de bénéficier de leur expérience de 20 ans. Le recours au privé n'est pas un réflexe systématique à avoir quand on ne sait pas faire en interne. Aller voir ce que réalise les autres communes nous éviterait de faire des bêtises !


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  • Gadget à bobo, gaspillage des fonds publics,… la critique libérale de cette heureuse initiative municipale va bon train...

    Qu'en est il en réalité ?

    À mi Juillet, en quatre mois, 22 dossiers ont été instruits par les services municipaux soit 22 aides donc. L'objectif sur un an est de réaliser 50 dossiers. Nous sommes donc en bonne voie.

    Tous les vendeurs de cycles intéressés par le VAE (7) ont conventionné avec la Maire. Là aussi bon accueil !

    Qu'en est-il du prix d'achat des VAE ? Un quart des conventions concerne des vélos achetés à moins 1.000€, un quart entre 1.000 et 1.500€ et un tiers entre 1.500 et 2.000€. Les autres ont acheté un vélo supérieur à 2.000€.

     

    Ces gammes de prix font elles que les acheteurs soient des "bobos" et que la Mairie se soit fourvoyée ?

     

    Je ne crois pas. 

     

    Avant le dispositif d'aide de la Mairie, il y a 3 ans, j'avais acheté un vélo à assistance électrique d'une valeur de 1.200€. Aujourd'hui, je roule avec un vélo de 1.600€ ! Cela fait il de moi un privilégié ? Ma compagne et moi (3.500€ mensuels) vivant au centre ville, avons fait le choix d'avoir une voiture et un vélo électrique comme moyens personnels de déplacements. Je peux affirmer qu'elle et moi, sommes totalement autonomes dans nos déplacements ruthénois en utilisant la voiture, le bus (Octobus) ou le vélo électrique. 

    Ma pratique depuis trois ans me confirme que, pour les ruthénois qui ont des trajets domicile-travail de 10km aller/retour, l'usage du bus et du vélo électrique permet d'éviter un deuxième véhicule dans le couple et cela en toute autonomie !

    Avez vous fait le calcul ? En économisant un deuxième véhicule (achat, assurances, entretien, énergie, stationnement, pollution) je paye très largement le vélo électrique et sa consommation (moins de 10€/an!) ainsi que la l'abonnement de bus…

    En soutenant l'achat et en promouvant l'usage du VAE, la mairie de Rodez fait donc aussi une action socialement vertueuse.

     

    Même si à l'usage, le VAE est une "très bonne affaire", il n'en demeure pas moins que la mise de fonds initiale est élevée : le prix d'achat constituant un obstacle à la diffusion (c'est ce qui fait dire à certains que le VAE est pour les "bobos").

    Nous en avions pleinement conscience, lorsque nous (les États Généraux du Vélo) avions proposé à la Mairie que les conventions municipales intègrent un volet "prêt bancaire" de manière à rendre quasi indolore (une trentaine d'euros mensuels) l'achat du VAE. A ce jour, cette option n'a pas été retenue: c'est à mes yeux une des améliorations majeures qu'il faudra apporter au dispositif quand, à l'issue de la première année, nous ferons le bilan de cette action.

    Une autre amélioration concernerait non plus la Ville de Rodez, mais l'Agglomération du Grand Rodez. Car c'est bien l'Agglo qui a en charge de gérer les déplacements. Elle le fait bien pour les bus (réseau Octobus), pourquoi pas pour les vélos dont l'usage est complémentaire …?

     

    En attendant, profitons de l'Estivada de Rodez, à pied ou à vélo. Roda que rodaras, a Rodés totjorn tornaras !


     

    ++++++++++++++

     

    "États Généraux du Vélo": voulus par le Maire de Rodez, sur une idée de l'Association Canopée, j'ai animé pendant 6 mois une concertation de tous les acteurs du Vélo sur le Ruthénois. Nos 70 conclusions ont été remises au conseil municipal de Rodez en Février 2010. L'aide à l'achat de VAE est à ce jour la seule proposition préconisée suivie de réalisation.

     

     

     

     

     

     

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  • Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux... chantait Pierre Perret.


    Ouvrez donc la "cage aux informations" pourrait être aujourd'hui le cri des citoyens ! C'est un enjeu important de notre démocratie, tant le lien information et pouvoir est important. Un des moyens "d'ouvrir la cage" se retrouve dans "l'Open Data",  l'ouverture et la mise à disposition en ligne des données publiques consultables des collectivités locales (communes, agglo, syndicats mixtes, conseil général,...). Des initiatives de villes telles que Rennes, Paris, Nantes, Plouarzel, mais aussi de départements tels que l'Isère, la Loire-Atlantique ou la Saône-et-Loire, nous ouvrent le chemin...

     

    L'enjeu est d'abord citoyen.

    Les pratiques citoyennes fondent maintenant le socle de notre société impliquant un changement profond. La demande participative s'affirme et implique un nouveau rapport au service public. Les données des collectivités mises en ligne sont aussi de nature à améliorer le quotidien des citoyens. L'ouverture des données, ou "open data", permet en effet la mise à disposition de tous, des données électroniques communicables et collectées par les collectivités lors de l'exercice de leurs missions : transports, environnement, territoire et urbanisme, social, politique, archives numérisées, fonctionnement des collectivités, finances,.... 

    Mais force est de constater que dans l'exercice quotidien du pouvoir, en Aveyron, le partage de l'information reste un vain mot. Et cela quelle que soit la couleur politique des maires ou présidents ! De ce point de vue l'alternance de 2008 est restée sans effet ... C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai découvert la déclaration de Arnaud Montebourg, président (PS) du conseil général de Saône-et-Loire : "Si nous voulons associer les habitants à la construction de nos projets, nous devons être transparents et leur transmettre ces données. Plus les citoyens sont informés, mieux ils jouent leur rôle d'acteurs de la démocratie." Si Arnaud le dit, je pense que des verrous pourraient sauter du coté ruthénois ...

     

    L'enjeu est aussi de stimuler le développement local, avec la création de services publics numériques et innovants.  Ces données communicables pourraient être mises à disposition du public mais aussi des entreprises ou des chercheurs qui pourront les réutiliser en créant des nouveaux services en ligne, des applications mobiles  innovantes ! 

     

    Pour autant, la réflexion est nécessaire concernant l'éthique des collectivités qui fournissent les données et la nature des informations communicables. Le débat ne fait que commencer... et continue sur le site de la FING.


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  • Ainsi, il nous faudrait choisir entre un "rassembleur accusé de démagogie" et un "indigné accusé de division" !

    Par voie de presse messieurs Luche et Teyssedre, s'envoient quelques politesses au sujet de la rocade de Rodez.

     

    Mais au fond où est la différence entre eux, sur ce sujet précisément ?

     

    Il ne faut pas la chercher sur le plan "technique", car tous les deux défendent l'idée de passer les ronds-points de la rocade en dénivellé. Au final, nous aurions une quasi autoroute urbaine traversant la ville et l'agglomération, le long de zones d'habitation à Rodez, comme à Onet. Autoroute reliée à terme à l'A75 et allant vers Toulouse.

    Tout le monde sait que le trafic sera alors accru. Ainsi, nous irons inexorablement vers une dégradation de la qualité de l'air alors même que la situation est déjà préoccupante le long de la rocade (voir à ce sujet le rapport 2010 de l'Oramip). Si c'est le projet de qualité de vie que le Maire de Rodez ou le Président du Conseil Général veulent défendre pour l'avenir, ce n'est pas en tout cas celui des écologistes ruthénois !

    D'accord sur la solution technique, la différence entre les deux hommes provient en fait de savoir qui va payer ce projet routier ! Il ne s'agit pas d'une paille, puisqu'il faudrait trouver 50 millions d'euros (avec le barreau de Saint Mayme). D'où l'idée de Mr Luche d'associer l'Agglomération du Grand Rodez dans l'aventure, ce qui rend furieux Mr Teyssedre…

     

    Pour nous écologistes, la solution est ailleurs. En effet, l'essentiel du trafic généré sur la rocade provient des déplacements domicile-travail à des heures particulières, dites "de pointe". 

    Comme dans d'autres départements, notre réponse à ce problème d'engorgement est :

     1>de mettre en place des liaisons "bus express" aux heures de pointe entre Rodez et les différentes villes alentours;

     2>de développer/soutenir le covoiturage.

    Rien de tout cela n'est à l'œuvre du coté de notre Conseil Général….

     

    Un autre exemple révélateur: cela fait bientôt deux ans que le dossier technique d'un parking-relais à l'entrée de Rodez (captant le trafic des routes de Villefranche et Decazeville) est prêt. La réalisation est bloquée en mairie ruthénoise, alors même que la future ligne de bus cadencée est prévue pour passer à coté,  dans quelques mois!!

     

    Stoppons donc ces chamailleries médiatiques ; place à l'action, avec des solutions réalisables dès à présent !


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  • Dans un précédent billet, je présentais le rapport d'activité de l'Oramip et son étude sur la qualité de l'air à Rodez. Outre la rocade, ont été analysées et modélisées les rues du Centre-Ville de Rodez et particulièrement la rue Béteille.

    Oramip constate pudiquement ".. une concentration moyenne annuelle en dioxyde d'azote potentiellement supérieure à la valeur limite de 40 microgrammes au m3...". Rien n'est dit sur la concentration en benzène dans cette rue, mais on imagine !

    La carte illustrant l'étude (p68) indique aussi une présence hors tolérances dans la rue Saint Cyrice ainsi que dans le haut des Avenues Tarayre et de Bordeaux. Bref, la qualité de l'air dans cette partie du Faubourg serait très préoccupante!

    Les conséquences d'une surexposition chronique aux polluants aériens est connue, ce sont les maladies cardio-respiratoires et particulièrement chez les personnes fragilisées (enfants, personnes âgées, asthmatiques,...) 

    Que dit le code l'environnement au sujet de cette pollution de l'air ? D'abord que le public à le devoir d'être immédiatement informé du niveau de concentration en polluants et conseillé sur les mesures à prendre (art L221-6). Ensuite, en cas d'épisode de pollution le préfet doit prendre des mesures propres à limiter l'ampleur et les effets sur la population. Ces mesures peuvent comporter un dispositif de restriction ou de suspension des activités concourant aux pointes de pollution, y compris, le cas échéant, la circulation des véhicules..., l'accès aux réseaux de transport public en commun de voyageurs étant alors assuré gratuitement (art L223-1&2).

    Rien de tout cela à Rodez et pour cause ! A Rodez, il n'y a pas de problème de pollution de l'air, car nous sommes sur un piton balayé par les vents ! Il faut une bonne dose d'inconscience et de cynisme de la part de nombreux responsables politiques pour nier l'évidence (il suffit de regarder la couleur de certaines façades et l'état chétif des "arbres" de la rue Béteille...).

    Mais voilà, maintenant cette situation potentiellement anormale est décrite dans un rapport tout ce qu'il y a de plus officiel: il est donc difficile de nier !

    A mes yeux, maintenant que la modélisation a montré le potentiel polluant de certaines voiries, il devient indispensable de suivre la situation par des mesures réelles et continues. Viendra ensuite, selon les besoins, les actions de correction à entreprendre...

     

    La Mairie de Rodez et la Communauté d'Agglomération ont entre les doigts un dossier brûlant car l'inconcevable serait de ne rien faire !


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